, ,

Procès du 28 septembre : Marcel dément les avocats de Dadis

Les débats se poursuivent devant le tribunal criminel de Dixinn de Dixinn, délocalisé à la Cour d’appel de Conakry, dans le dossier portant sur les événements du 28 septembre 2009. Alghassimou Diallo, le procureur de la République près le tribunal de Dixinn, a interrogé le capitaine Marcel Guilavogui ses relations avec le capitaine Moussa Dadis Camara.

Êtes-vous un frustré? demande le procureur.

« Non. Tu ne peux pas empêcher quelqu’un d’aller faire les cours d’officier et tu le fais taire. Chacun de nous a besoin de formation. C’est une trahison. Non seulement lui il est parti en Allemagne, il a fait les cours, moi il me bloque, parce qu’il est chef d’État.

J’ai dit d’accord, mais il m’a donné quel poste? Quelle maison m’a-t-il donnée? Quel terrain? Où puis-je habiter? Je ne suis pas frustré. Je suis un homme de Dieu. C’est le destin. Je suis vivant, alors que d’autres sont morts. Je suis un homme patient », a répondu Marcel Guilavogui.

Quel est le motif de votre divorce d’avec le président Dadis, parce qu’on sent une rupture? Qu’est-ce qui a amené tout ça, cette volte-face ? Quelle est la cause de la rupture ? insiste Alghassimou Diallo

« Il n’y a pas de rupture, peut-être c’est lui qui peut mettre la rupture. La vérité, il faut la dire pour qu’on puisse être libre », a répondu Marcel Guilavogui.

On a appris que vous lui avez demandé 300 millions et une maison…

« Trois cents millions? Non. Si j’ai besoin de lui demander ça, je vais vers lui. Ce sont ses avocats qui sont en train de faire ces montages, ils n’ont qu’à le faire. Si j’en avais besoin, j’irais vers lui pour lui en parler. Je l’ai servi loyalement, je peux lui demander ce que je veux face-à-face.

Si les gens sont allés le voir, ce n’est pas moi. Mais je ne lui ai pas dit face-à-face de me donner 300 millions et une villa. Ce qu’il ne m’a pas donné pendant qu’il était au pouvoir, ce n’est pas en prison qu’il va me donner », a t-il déclaré.

A rappeler que les avocats du capitaine Moussa Dadis ont porté plainte contre Marcel Guilavogui pour « chantage » relativement à cette affaire de villa et de 300 millions qu’il aurait réclamés comme prix de son silence sur les événements du 28 septembre 2009.

Diop Ramatoulaye 

666-75-16-10 

Articles similaires