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Procès du 28 septembre : Me Yaramocé en colère contre le parquet : Où sont les armes utilisées par Blaise Gomou ?

Dans sa plaidoirie, maître Yaramocé Saoromou, l’avocat du colonel Blaise Gomou, a démontré l’innocence de son client devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à Kaloum ce mercredi 29 mai 2024.

Après près de trois heures de plaidoirie, il soutient qu’en vertu des dispositions légales, son client n’est pas personnellement responsable des faits de coups, blessures et violences volontaires allégués contre lui.

Tentant à tout prix de disculper son client, Me Yaramocé Saoromou souligne qu’aucune victime et aucun témoin du parquet n’a démontré que c’est Blaise qui leur a administré des coups. Il ajoute : « Si telle était la réalité des choses, pourquoi, monsieur le procureur, n’avez-vous pas poursuivi tous les éléments de Thiegboro qui étaient à l’esplanade ? Notamment les chefs d’équipe proches et leurs éléments respectifs. Pourquoi Blaise se retrouve-t-il seul dans le box des accusés ? Pourquoi cette sélection, cette discrimination de votre part ? Où sont les deux autres chefs d’équipe d’alors ? Pourquoi eux restent-ils dans la colonne des témoins et Blaise se retrouve dans le box des accusés ? Comme je l’ai toujours dit et je le réitère devant la communauté nationale et internationale, c’est une poursuite ciblée, sélective et discriminatoire de la part du ministère public que nous dénonçons vivement. C’est une injustice notoire… Tous les éléments devraient être au moins dans le box des accusés », dit-il avant de continuer :

« Monsieur le président, le comble des combles, le ministère public accuse Blaise de vol à main armée sans le confronter aux prétendues victimes et aux témoins qui l’auraient au moins dénoncé ou déposé contre lui, ni présenter les armes qu’il aurait utilisées et les objets volés. Où sont les butins ou les scellés ? Où sont les armes utilisées ou qui auraient été utilisées par Blaise Gomou pour soutenir vos arguments de vol à main armée ? Rien ! », dénonce l’avocat.

Ajoutant, l’homme en robe noire martèle que son client, étant simple gendarme en service au secrétariat d’État d’alors chargé de la lutte contre la drogue et le grand banditisme, le colonel Blaise, ne pouvait, dit-il, « s’associer ou se mettre en compagnie de la garde présidentielle d’alors à dessein de commettre un quelconque massacre. Ce sont des contre-vérités. On dit que c’est le menteur qui dit que mon témoin est mort ; nous, nos témoins sont vivants. Pour preuve, les personnes citées par le nommé Joli ont comparu devant vous ici et n’ont pas cité le nom du colonel Blaise Gomou ».

Plus loin, Me Yaramocé Saoromou indique qu’il n’y a pas eu de témoignages crédibles, ni dans les vidéos et audios visionnés, qui établissent la responsabilité de son client.

Il faut noter que le président a interrompu l’avocat de Blaise Gomou et a renvoyé l’audience au lundi 3 juin 2024 pour la suite de la plaidoirie.

Aliou Diaguissa Sow  

Tel : 627 51 44 41

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