Après environ vingt-deux mois d’audience depuis son ouverture le 28 septembre 2022, le procès du massacre du 28 septembre 2009 touche à sa fin. Ce drame, survenu au stade de Conakry, a coûté la vie à de nombreux citoyens guinéens et a vu plusieurs femmes subir des violences sexuelles. Le verdict en première instance est attendu pour ce mercredi 31 juillet 2024.
L’ancien président de la transition, le capitaine Moussa Dadis Camara, son ancien aide de camp, le commandant Aboubacar Sidiki Diakité, alias « Toumba », le colonel Claude Pivi (en fuite), le colonel Moussa Tiegboro Camara et plusieurs autres accusés sont poursuivis pour divers chefs d’accusation, notamment meurtres, assassinats, tortures, enlèvements, séquestrations, coups et blessures, viols, pillages, incendies volontaires, vol à main armée, entrave aux mesures d’assistance, détention illicite de matériel de guerre, et complicité. Ces infractions sont prévues et punies par les articles 19, 20, 206, 208, 303, 304, 305, 306 alinéas 11, 12, 13, 232, 233, 234, 1, 5, 6 du code pénal guinéen.
Notons que ce verdict sera prononcé en l’absence des avocats des deux parties (défense et partie civile), aucun d’entre eux n’étant présent dans la salle d’audience. Le barreau de Guinée est en grève depuis deux semaines, en protestation contre les violations des droits de l’homme dans le pays.
Les accusés sont, pour la plupart, présents au tribunal. Le commandant Aboubacar Sidiki Diakité et le colonel Moussa Thiegboro Camara sont déjà en box des accusés, tandis que le capitaine Moussa Dadis Camara et d’autres accusés attendent dans une salle de récréation. Seul le colonel Claude Pivi, en fuite depuis plusieurs mois, est absent.
À rappeler que les mesures sécuritaires sont efficacement renforcées .
Depuis le tribunal ad hoc, Aliou Diaguissa Sow pour Guinee114.com
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