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Procès du 28 septembre : une victime charge Paul Mansa Guilavogui   

Les débats ont repris ce lundi, 24 juillet 2023, au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry, dans le procès des événements du 28 septembre 2009.
Ce matin, c’est  Mamadou Lamine Sall, une autre partie civile qui est à la barre. Il affirme être sorti indemne du stade du 28 septembre, mais il n’a pas retrouvé son ami, Korka Bah, avec qui il s’est  rendu au stade. Et lorsqu’il a appelé le numéro de ce dernier, c’est un militaire qui a pris le téléphone pour lui dire que son ami se trouvait au camp Koundara, actuel camp Makambo. Il s’est donc rendu dans ce camp militaire pour tenter de faire libérer son ami. Une fois sur place, Mamadou Lamine Sall dit avoir été arrêté et emprisonné. Cette partie civile pointe un doigt accusateur notamment sur Paul Mansa Guilavogui, l’un des accusés dans cette affaire.

« Sergent Paul criait sur nous tous les jours. Il a dit : « ce sont des rebelles », chaque jour, nous allons en tuer deux, puis il est parti. Le soir, il est revenu crier sur nous. À 4 heures du matin, il est venu là où on était, il a dit qu’on doit diminuer les rebelles ici, ils sont nombreux. Le matin, un Colonel a demandé à tout le monde de se coucher, il a ordonné de nous frapper chacun 50 coups. Il y a un d’entre nous qui a piqué une crise, on l’a envoyé à l’hôpital du camp, le médecin a demandé qu’on le libère. Tous les jours, on nous faisait descendre pour « le déjeuner », c’est-à-dire 50 coups chacun. On mangeait une fois par jour. Si on mange aujourd’hui à 14 heures, sauf demain à 14 heures encore « , a t-il raconté.

Selon Mamadou Lamine Sall, il a passé au moins une semaine dans ce camp militaire, avant d’être libéré sur ordre d’un général dont il ignore le nom.
Diop Ramatoulaye 
666-75-16-10

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