Retenue dans les liens de culpabilité pour le trafic international de 4,3 kilogrammes de cocaïne par le tribunal de première instance de mafanco , Fatoumata Binta a écopé de 3 ans d’emprisonnement et au paiement d’une amende de 300 millions de francs guinéens
Le procès en appel de Fatoumata Binta Diallo de nationalité franco-guinéenne a repris ce jeudi 06 février 2025 devant la cour d’appel de Conakry pour la phase des réquisitions et plaidoiries après la clôture des débats lors de la dernière audience.
Alors dans ses réquisitions, le représentant de la partie civile, l’avocat Daouda Diomandé après avoir motivé ces réquisitions a sollicité à la cour de condamner Fatoumata Binta Diallo à 18 mois d’emprisonnement et en ce qui concerne l’amende, il demande au président de la cour de confirmer la décision en première instance qui est celui du paiement d’une amende de 300 millions de franc guinéens à l’encontre de la victime.
Le représentant du ministère public, quant à lui rassure que ce n’est pas par hasard que le tribunal a condamné Fatoumata Binta Diallo au paiement de cette amende de 300 millions de francs guinéens et ce n’est pas par hasard qu’il a requis la confirmation de cette amende avant de souligner que cela n’a pas été inventé. C’est dit-il, compte tenu de la quantité de cocaïne retrouvé dans sa valise. Et au l’avocat général d’ajouter, « c’est pour éventuellement dissuader des éventuels candidats qui se livrent à ces genres de pratiques ».
À son tour de plaidoirie, l’avocat de la prévenue en l’occurrence maître Bombi Mara est revenu sur les circonstances d’arrestation de sa cliente. Selon lui, sa cliente devait voyager pour la France, à son arrivée de l’aéroport la compagnie a avorté le vol. Donc sa cliente est repartie chez lui en laissant sa valise à l’aéroport tout comme les autres passagers. C’est après deux jours que sa cliente est repartie à l’aéroport pour son voyage, selon l’avocat c’est à ce moment que sa cliente a été interpellée par les agents de la police frontière et ses agents lui ont fait savoir que sa valise est remplie de cocaïne. Alors l’avocat dans ses plaidoiries a fait remarquer au président de la cour que les agents de sécurité ont failli à leurs obligations car dit-il le bagage de sa cliente a dormi à l’aéroport, alors s’interroge-t-il pourquoi madame Fatoumata Binta n’a pas été appelée le lendemain ?
Plus loin, Me Bombi Mara soutient devant la cour que sa cliente madame Fatoumata devant le tribunal de première instance de mafanco n’a pas nié en première instance que la cocaïne n’a pas été retrouvé dans sa valise mais néanmoins il estime que personne n’a pu prouver qui l’a mis là-bas ni par les agents de sécurité, ni par les enquêteurs.
Dans la même logique, l’avocat de la défense dit qu’il ne sait pas c’est dans quel calcul le TPI de mafanco s’est basé pour condamner sa cliente au paiement d’une amende de 300 millions de francs guinéens.
Donc, l’avocat de la défense, sollicite au tribunal de faire bénéficier sa cliente des plus larges circonstances atténuantes car dit-il, elle n’a jamais été interpellée pour quelconque infraction et son casier est vide.
Ensuite, il demande à la cour de ne pas suivre les pas du ministère public qui a requis 18 mois de prison alors que sa cliente est à son 8ème mois de prison. Il a nécessité de la cour d’informer le jugement en première instance et de statuer à nouveau.
Alors Fatoumata Binta Diallo sollicitée par la cour à dire son dernier mot pour sa défense, la prévenue habillée en robe de trait blanc et marron et un fouloir à la tête a préféré garder le silence tout en versant des larmes.
Alors, la cour après la fin des réquisitions et plaidoiries a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 20 février 2025.
Aliou Diaguissa Sow
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