Un grand pas vers la réalisation d’un port polyvalent en eaux profondes à Koufin, sous-préfecture de Kamsar, préfecture de Boké. Mercredi, 08 janvier 2025, les études de faisabilité ont été lancées en présence des partenaires et de membres du gouvernement dont le ministre des Mines et de la Géologie. Le ministre Bouna Sylla était entouré de ses collègues Djami Diallo, ministre de l’Environnement de du Développement durable, Mourana Soumah, ministre de l’Economie et des Finances et Ismaël Nabé, ministre du Plan. Avec eux, la représentante de la Banque Africaine de Développement (BAD).
Avec la réalisation de ce port, les autorités guinéennes comptent créer des emplois, réduire les coûts des exportations de bauxite dont la région de Boké est riche et contribuer à désenclaver plusieurs localités. «Ce port va rendre les produits guinéens compétitifs, permettant d’accueillir les navires de grande capacité, qu’on appelle communément capesize, ou même des valemax, qui font 200 mille, 300 mille et jusqu’à 400 mille tonnes, et des grands navires de loups de mer qui peuvent accueillir plusieurs milliers de containeurs», a déclaré le ministre des Mines et de la Géologie, Bouna Sylla. Il insiste pour dire que c’est un projet d’infrastructure majeur, pas seulement pour la Guinée, mais pour l’ensemble de la sous-région, voire au-delà. «Ce port, qui sera multi-usagers, va se positionner comme le port naturel du Golfe de Guinée… Il contribuera à stimuler la productivité du secteur minier, réduire les coûts d’exportation et désenclaver les régions intérieures, notamment celles sans accès direct à la mer», ajoute-t-il.
Pour la ministre de l’Environnement et du Développement durable (à gauche sur la photo ci-dessous), sa présence consiste à s’assurer que «les impacts environnementaux des projets d’infrastructures, comme celui du port de Boké, soient pris en compte afin de préserver nos écosystèmes et garantir un développement respectueux de l’environnement». Djami Diallo a par ailleurs, insisté sur l’importance de la gestion responsable des ressources naturelles, notamment dans les zones minières, et la nécessité d’adopter des pratiques de développement durable.
La Banque Africaine de Développement (BAD), accompagne la Guinée en finançant ces études de faisabilité. Mme Amelie NJONKOU, représentante de cette institution, n’a pas manqué de féliciter les autorités guinéennes tout en restant optimiste quant à la suite.
«Je voudrais encore féliciter pour vraiment le travail acharné qui a été fait, mais aussi de pouvoir mettre à disposition plusieurs personnes, des staffs qui sont le support de ce projet, pour pouvoir l’accompagner et le mener jusqu’à ce jour. Et bien entendu, nous restons attentifs au suivi du projet, par rapport au timing qui a été donné pour les livrables des études», mentionne-t-elle.
Avant d’annoncer dans son discours le lancement officiel des études de faisabilité, le Ministre de l’Économie et des Finances a mis un accent sur l’importance du développement des infrastructures portuaires et ferroviaires pour l’économie guinéenne «en vue d’amorcer la compétitivité et l’attractivité du secteur minier pour un développement économique durable de la Guinée».
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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