Le vendredi, 21 janvier 2022, l’ONG Actions Mines Guinée a organisé un atelier de partage avec la société civile, le Ministère des Mines et de la Géologie, celui de l’Environnement, des Eaux et Forêts et du Développement durable, l’Agence guinéenne de l’évaluation environnementale et les médias.
L’objet de cet atelier est de présenter le fruit d’un travail de consultation que cette ONG a effectué le long du corridor du projet Simandou, de Kérouané à Forécariah.
Dans son discours de circonstance, le directeur exécutif de Actions Mines Guinée, Amadou Bah, a donné des détails sur le travail effectué.
« L’objectif initial était d’aller partager avec les communautés, les contenus des conventions de base. La convention ferroviaire et la convention portuaire du projet de Wining Consortium Simandou. En avant, nous avons pris les attentes, les préoccupations et les recommandations des communautés par rapport, bien sûr, à la mise en œuvre de ce projet. Et nous avons compilé ces recueils d’informations dans un document que nous sommes en train de présenter aujourd’hui à nos collègues de la société civile qui ont une certaine compétence en la matière, qui évoluent dans les mêmes zones, pour pouvoir recueillir également leurs avis pour améliorer le travail que nous avons effectué sur le terrain, pour amender, disons, le contenu du document. Ce qui va nous permettre au finish d’avoir un document consolidé que nous allons adresser à la société Wining Consortium Simandou pour attirer l’attention sur les aspects essentiels relevés par les communautés en termes de préoccupations, d’attentes et de recommandations pour la réussite du projet et également adresser le même document au ministère des mines et de la géologie pour les permettre de prendre les mesures nécessaires pour renforcer disons le contrôle sur le projet ainsi que le ministère de l’environnement à travers le bureau guinéen d’audit et de conformité environnemental agence guinéenne d’évaluation environnementale depuis hier par décret) qui a la charge du contrôle de la mise en œuvre du plan de gestion environnementale ainsi que le plan d’action de réinstallation et de compensation des communautés.
Les communautés ont exprimé quelques soucis. Le souci relatif par exemple à l’emploi est revenu partout. Elles ont des fortes attentes vis à vis de la société en terme d’emploi, en terme de développement local. La préoccupation majeure c’est les impacts environnementaux, disons, des ressources foncières notamment l’agriculture. En ce qui concerne l’occupation des espaces fonciers des ces communautés. Également l’aspect réinstallation dans la mesure où les communautés ne maîtrisent pas en fait ce mécanisme de compensation et de réinstallation, d’indemnisation des communautés par rapport au projet », a expliqué Amadou Bah, directeur exécutif de l’ONG Actions Mines Guinée.
Le représentant du Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts et du Développement durable, à travers l’Agence guinéenne de l’évaluation environnementale, Souleymane Mansaré a rappelé qu’il y a un « plan de gestion environnemental et social » qui est déjà élaboré. Un plan de gestion dont l’application à la lettre pourrait résoudre les problèmes de ces communautés impactées.
« Les attentes et les préoccupations des communautés sont très bien fondées. Moi précisément j’ai conduit une équipe pour la consultation publique dans les préfectures de Faranah, Mamou et de Kissidougou dans le cadre de la validation du rapport d’étude des impacts pour l’établissement du chemin de fer de Wining Consortium Simandou. Donc ce que nous pouvons, déjà il y a un plan de gestion environnementale et sociale qui a été élaboré. Ensemble, nous en tant qu’autorités administratives et l’ONG Actions Mines Guinée c’est de veiller à la mise en œuvre proprement dite de ce plan de gestion environnemental et social. Comme ça tous les problèmes seront résolus », a mentionné Souleymane Mansaré.
Pour sa part, Moustapha Camara de l’Association Mines Sans Pauvreté, après avoir salué l’effort de Actions Mines Guinée, a rappelé que recueillir les attentes et préoccupations des communautés impactées par des projets miniers est une véritable « préoccupation » au sein de la société civile.
« La problématique du recueil des attentes et préoccupations des communautés impactées par des projets miniers, et des projets de développement en Guinée constitue une véritable préoccupation des ONG ou des acteurs de la société civile. Ce qui amène vraiment à réfléchir et à impliquer l’ensemble des acteurs ou des parties prenantes à cette situation. Parce les communautés constituent le chainon faible de cette entité », a-t-il indiqué.
À rappeler que Simandou est un « Méga projet » avec un investissement de 15 milliards de dollars.
Mamadou Macka Diallo
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