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Projet Simandou: près d’un an après, où en sommes-nous ?

L’exploitation tant espérée du minerai  de fer du mont Simandou au sud du pays, longtemps  empêchée par des litiges, des soupçons de corruption et l’ampleur des investissements requis, se fait toujours attendre.

L’horizon dégagé suite aux conventions signées par le précédent régime avec des partenaires notamment le consortium SMB-Winning et le nouvel accord trouvé par les autorités de la transition, Rio Tinto et le consortium Winning, ne fait que s’assombrir à nouveau.

La signature en juin 2020 d’une convention de base avec le consortium SMB-Winning impliquant la construction du fameux Transguinéen et les négociations  ayant permis aux nouvelles autorités de mettre ensemble Rio Tinto et Winning pour la création d’une même entité (Compagnie du TransGuinéen CTG) à l’éffet d’exploiter le Simandou, ont été des motifs d’espoir. Mais hélas, le temps passe, l’Etat guinéen est toujours dans la théorie et des négociations qui ne semblent pas finir, laissant ainsi l’espoir s’effriter jour après jour.

La construction d’un chemin de fer à de 670 kilomètres réliant la Guinée forestière à la localité de Matakang dans Forécariah en Guinée maritime et la réalisation du port en eaux profondes, sont censées finir au plus tard en décembre 2024, les premières productions commerciales visibles en décembre 2025 au plus tard.

Près d’un an après le nouvel accord et à moins de deux ans du deadline pour la construction du chemin de fer et du port, ces prévisions parraissent de plus en plus difficiles à respecter.

Et, les Guinéens, qui sentent moins d’avancée visibles de la part des autorités, n’ont pas le sentiment que les choses avancent de manière rassurante quant au respect de ces délais. Un sentiment qui est renforcé par un climat quasi délétère entre les nouvelles autorités et les compagnies minières. La sommation faite à plus de cent compagnies minières de construire leurs sièges dans un délai de dix-huit (18) mois, l’ultimatum donnée à neuf (9) sociétés minières de présenter un plan de construction d’une raffinerie au mois de février 2023 et tant d’autres pommes de discordent viennent illustrer cette tension dans le secteur. Une tension qui pourrait avoir une incidence négative à l’avancement des projets miniers dont celui de Simandou.

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Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)

622 10 43 78

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