Avec la prolifération des marques d’eau minérale à travers le pays, quelle est l’implication du ministère de l’industrie et des PME dans le contrôle qualité des unités de fabrique d’eau en Guinée ? C’est la question qui a été posée par un internaute de Lola (préfecture du sud-est de la Guinée) à Tibou Kamara, ministre d’Etat, ministre de l’Industrie et des PME. C’était lors d’une séance d’échanges à laquelle Tibou Kamara par ailleurs porte-parole du gouvernement a participé jeudi dernier au salon des entrepreneurs de Guinée.
Répondant à cette question, Tibou Kamara a assuré que des actions seront entreprises pour régler ce secteur. « C’est une préoccupation de notre ministère, parce qu’en dehors de la non réglementation qui conduit à cette prolifération d’eau en sachet dite minérale, il y a vraiment un problème de santé publique, parce que les médecins disent qu’on meurt de ce qu’on mange et de ce qu’on boit.
Donc il est extrêmement important de s’assurer que tous les produits destinés à la consommation sont des produits de qualité qui préservent non seulement l’environnement mais surtout la vie de nos populations.
C’est pourquoi au niveau du ministère autant nous nous sommes réjouis de l’engouement pour l’activité industrielle autant nous avons été clair que nous ne voulons pas pour notre pays une industrialisation sauvage.
Cela veut dire que oui pour l’industrie et l’industrialisation mais en respectant les normes et les standards internationaux pour à la fois industrialiser le pays mais en préservant et la qualité du cadre de vie et la santé des populations.
C’est dans cette perspective que nous avons édicté une directive au sein du ministère pour laquelle d’ailleurs des efforts colossaux sont déployés sur le terrain pour sa mise en œuvre effective, il faut dire que les premiers résultats sont encourageants.
Cette directive vise un peu à mettre de l’ordre dans le tissu industriel en tenant compte de la préoccupation essentielle qui est la santé publique. Et le chef de l’État lui-même au cours d’une des sessions du Conseil des Ministres a interpellé l’ensemble des services concernés parce que la lutte contre la fraude et la prolifération sur le marché guinéen de produits prohibés ou de piètre qualité est une lutte concertée qui implique un certain nombre de services (la sécurité, le commerce…).
Donc nous sommes en train de travailler pour unir nos efforts et mener ce combat de salubrité publique pour à la fois garder l’élan d’industrialisation mais sans que cela n’ait des conséquences dramatiques sur l’environnement et la qualité de vie de nos populations notamment la santé publique.
C’est une question essentielle pour laquelle nous donnons l’assurance que des actions seront entreprises pour que tout en faisant de notre pays un pays industriel, que cela n’affecte pas le cadre de vie, la qualité de vie et la santé publique », a déclaré Tibou Kamara, ministre de l’Industrie et des PME.
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Diop Ramatoulaye
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