Promotion de la paix en Guinée : le COJELP compte relever le défi à travers des activités sur le terrain

Ce samedi, 24 juillet 2021, le Collectif des Jeunes Leaders pour la Paix (COJELP) a organisé une conférence de presse à Conakry sur le thème retenu :”la jeunesse face aux défis de la paix et du dialogue national”.

Le collectif qui se veut promoteur de la paix, envisage de mener plusieurs activités sur le terrain pour apporter du soutien moral (sensibilisation) et économique (distribution des vivres) à des personnes qui ont subi des dommages lors des différentes manifestations politiques, notamment le double scrutin du 22 mars et l’élection présidentielle du 18 octobre 2020. Sans oublier les victimes du massacre du 28 septembre 2009.

Devant les hommes de médias, Oumar Thiam, vice-président du COJELP, a décliné la liste de quelques activités à réaliser.

« La première des choses, c’est d’interpeller l’opinion nationale et internationale par rapport aux objectifs que nous avons. Pourquoi ? Parce que vous savez que la Guinée est confrontée à d’énormes défis. Surtout la question du problème de la paix. Nous nous battons pour que la paix règne et nous interpellons les autorités pour qu’elles s’activent et nous accompagnent pour qu’on résolve carrément la question fondamentale qui est la paix avant de faire face au développement. Nous cherchons à les faire comprendre que l’ennemi commun c’est la pauvreté. Et nous devons faire face à cela. Mais il faudrait que les uns et les autres comprennent qu’il faut qu’on vive ensemble. Il faut voir la question de l’unité nationale, la question de la solidarité, la question de la stabilité de notre pays.

Nous avons des activités qui entrent dans le cadre de venir soutenir les personnes qui sont victimes des manifestations. Je pense qu’acheter du riz, d’huile, des denrées de première nécessité venir vers ces familles c’est d’abord les soutenir moralement et financièrement. C’est pour qu’ils sachent qu’on est avec eux. Pour qu’ils sachent que les filles et les fils du pays ont pris conscience et il faudrait qu’on vive ensemble. Au-delà de ça, nous sommes sur le terrain pour sensibiliser et conscientiser surtout les jeunes. Aujourd’hui vous voyez beaucoup de jeunes prennent la méditerranée, qui vont, pourquoi? Parce qu’ici il n’y a pas l’entente. S’il n’y a pas l’entente on ne peut pas faire face au développement. Donc, nous sensibilisation, nous conscientisons les jeunes, nos mamans, l’ensemble des citoyens Guinéens pour les rappeler de la nécessité impérieuse de vivre ensemble et sans appel. La nécessité de s’unir, de se donner les mains et développer notre pays est une obligation morale pour chaque citoyen guinéen, c’est un devoir pour chaque citoyen. Il y a des prisonniers qui vivent dans des conditions difficiles dans les prisons. Et nous envisageons, évidemment, les jours à venir acheter des matériels : des draps de lits, des moustiquaires ainsi de suite pour venir les donner, au moins leur permettre de créer les conditions leur permettant de mieux vivre au sein de ces prisons. Et nous dénonçons les cas de violations des droits de l’homme. Nous interpellons donc l’autorité qui est le garant de la protection des citoyens Guinéens de respecter les droits et devoirs de tous. Et je pense que ce sont des activités et actes sincères qui pourront porter fruit », a expliqué Oumar Thiam.

Plus loin, le vice-président du COJELP dira qu’il croit au dialogue mais doute de la réussite du cadre permanent de dialogue politique et social ouvert.

« Nous doutons de la réussite du dialogue parce que la personne qui a été choisie pour conduire le cadre permanent du dialogue, c’est un homme politique. Il y a déjà ce qu’on appelle la connotation politique et nous nous doutons parce ce n’est pas une personne neutre pour nous. Ce n’est pas parce qu’il ne connait pas la Guinée. C’est un grand cadre qui connait très bien l’administration guinéenne. Mais malheureusement il est issu d’un parti politique. Voilà la question de la non-neutralité de cette personne pour pouvoir bien conduire ce dialogue national », a-t-il martelé.

Le collectif compte passer dans toutes les communes pour sensibiliser les citoyens et rencontrer les autorités pour favoriser l’atteinte de ses objectifs.

 

Mamadou Macka Diallo

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