Ce jeudi, 03 juin 2021, la caserne du service d’incendie et de secours située à Nongo dans la commune de Ratoma a été visitée par le directeur adjoint de la protection civile, accompagné du conseiller protection civile auprès de l’ambassade de la France en Guinée et plusieurs autres officiers du département.
Tout a débuté par la visite de la caserne. La présentation des matériels d’incendie, un don de l’union Européenne (UE) et la team France. Puis, des démonstrations des officiers de terrain dans le cadre de l’intervention en cas d’incendie ou d’accident de la circulation, ont mis fin à la visite.
Après la cérémonie, le directeur adjoint de la protection civile s’est prêté aux questions des journalistes.
«C’est une possibilité pour nous de faire savoir à la population guinéenne que nous avons un numéro 18 qui fonctionne 24h/24h. Les cas des victimes, les malades qui sont dans les maisons, appelez le 18 une ambulance va vous chercher à la maison et c’est gratuit qu’on les apprenne. Les cas d’accident de circulation, qu’ils appellent le 18, le 18 intervient aussitôt. Donc c’est une opportunité d’informer la population et que c’est gratuit.
Nous faisons le maximum. Vous savez, nous avons quatre casernes à Conakry. Il y a le S.I.S (service d’incendie et de secours) de Kaloum qui a une zone de compétence après Ratoma ici, Matoto et Kagbelen. Quand il y a un cas d’incendie à Coyah toute suite il y a le S.I.S de Kagbelen qui intervient à Coyah et à Dubréka. Donc nous ne pouvons pas vous dire à cent pour cent, mais nous faisons le maximum de nous-mêmes.
Nous avons des difficultés pendant le trafic. De Ratoma jusqu’en ville même à Coleyah le plus souvent ce sont des problèmes. Chaque fois qu’on intervienne, le minimum de retard, on est caillassé, ça ce n’est pas dû à nous. Aujourd’hui le ministère nous dote de carburant suffisamment. Mais en ce qui concerne l’eau, nous avons une capacité insuffisante, c’est ça la réalité », a expliqué le commissaire divisionnaire de police, Ibrahima Kalil Soumah, directeur adjoint de la protection civile.
Pour sa part, le chef service incendie de la commune de Ratoma est revenu sur les problèmes qu’ils rencontrent sur le terrain dans les différentes interventions qu’ils effectuent.
«La mission des sapeurs-pompiers de Ratoma, premièrement c’est de protéger, sauver et aider la population. On sauve les personnes et leurs biens contre les sinistres, l’inondation, l’incendie tout autre accident menaçant la sécurité. Quand il y a un accident de circulation, il y a des curieux qui nous empêchent. Avant d’avoir accès on est obligé de faire appel à la sécurité (la police ou la gendarmerie) pour faire la ceinture, le balisage afin que nous fassions le travail correctement. Il y en a aussi qui font semblant de nous aider et c’est le contraire, c’est de venir nous empêcher, donc la difficulté d’accès c’est l’un des problèmes quand il y a accident de circulation », a indiqué lieutenant colonel Mohamed Camara, chef service incendie de Ratoma avant d’ajouter que le manque de matériels d’incendie, le matériel spécifique, la faible capacité des camions et tant d’autres problèmes ne leur permettent pas de mener à bien leur travail.
Le Conseiller protection civile auprès de l’ambassade de France en Guinée et aussi de la Direction générale de la protection civile dans le cadre de la coopération guinéo-française a expliqué l’objectif de l’événement.
« …une action de sensibilisation, une action de communication auprès de la population et aussi du corps des journalistes de manière que vous puissiez comprendre l’ensemble des métiers, des formations, des contraintes auxquelles fait fasse la protection civile. Et ensuite nous sommes au sein du S.I.S de Nongo (Ratoma) puisque c’est une des rares casernes qui a été inaugurée en 2019 qui était financée dans le cadre de programme d’appui pour la reforme du système de sécurité (PARSS) et pour lequel il y a une composante de protection civile. Et donc cette caserne préfigure le premier model des trois autres casernes qui vont être livrées d’ici cet été sur N’Zérékoré, sur Mamou et sur Boké », a annoncé lieutenant colonel Gwenael Barbot conseiller protection civile auprès de l’ambassade de la France en Guinée.
À noter que cet événement s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’appui à la reforme du système de sécurité (PARSS3).
Mamadou Macka Diallo
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