Malgré la rencontre avec la HAC (haute autorité de la communication), les associations professionnelles et le syndicat de la presse restent droit dans leurs bottes en ce qui concerne les actions entreprises tant que les autorités de la transition n’accèdent pas à leurs demandes, notamment la restitution des émetteurs de Sabari et de Love FM ainsi que le blocage de certains médias en ligne.
Invité de nos confrères de HADAFO Médias ce jeudi, 25 mai 2023, le président de la HAC a réitéré son engagement à jouer son rôle de médiateur dans cette situation.
«Comme vous le savez c’est un constat que nous faisons avec vous. Nous observons ce que vous dénoncez-là mais nous nous sommes en train de chercher les raisons parce qu’il y a des versions contradictoires. Les versions qui nous sont rapportées des autorités diffèrent des versions que les associations rapportent. Les faits sont constants mais l’interprétation, ça dépend des positions des uns et des autres. Nous voulons assoir notre conviction sur la réalité des faits avant d’émettre notre avis et notre avis viendra», a expliqué Boubacar Yacine Diallo, président de la HAC.
Poursuivant, le président du régulateurs des médias a apporté des précisions tout en rassurant que la loi sera respectée tant qu’il sera à la tête de l’institution.
«J’ai entendu des comparaisons qui se font ces derniers temps de façon malencontreuse. On disait qu’il y a un temps, la HAC pouvait s’opposer à des décisions de fermeture (médias). Cette loi à l’époque indiquait clairement que c’est la HAC qui donnait les agréments et en 2020 cette loi a été amendée. Désormais c’est le Ministère de la Communication qui donne les agréments. Mais je vous dis que le législateur a donné une garantie en disant que ce retrait se fait sur la saisine de la HAC. Donc je pense qu’il n’y a aucun risque et je vous garantis que la HAC jouera son rôle, personne ne jouera le rôle de la HAC, c’est la garantie que je vous donne. Et moi, rien ne m’impressionne, rien ne m’intimide. Je vous garantis que nous garantissons la liberté de la presse et qu’il n’y aura aucun abus par rapport à la loi, elle sera respectée tant que moi je serai à la tête de la HAC», a-t-il promis avant de conclure.
«Je ne peux pas être l’un des acteurs de la liberté de la presse et en être le frein ce n’est pas possible», a-t-il conclu.
Mamadou Macka Diallo
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