Protection de l’Enfant : des journalistes à l’école de l’Unicef

Le fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) a organisé une journée d’informations et d’échanges sur les résultats clés pour les enfants dénommés en anglais “Key results for children” en abrégé KRC à l’endroit des hommes de médias.

La journée du mercredi 16 décembre a été mise à profit par l’institution onusienne pour informer les journalistes sur ses différentes interventions dans le cadre de la protection des droits des enfants en Guinée.

« Il s’agissait d’une journée de réflexion qui avait pour objectif de présenter les résultats clés sur lesquels l’UNICEF s’est engagée à accentuer les efforts pour que nous puissions mieux contribuer à la réalisation des droits des enfants dans les différents domaines d’intervention. L’UNICEF s’est engagé sur plusieurs thématiques. Au niveau de la vaccination, de la nutrition, de l’éducation et de la protection avec les déclinaisons en matière d’éducation, sur l’accès à l’éducation et la qualité. Au niveau de la protection, nous avons plusieurs thématiques : l’enregistrement des naissances, la lutte contre les mariages d’enfants, la lutte contre la violence et les abus. Au niveau de l’eau, hygiène et assainissement, nous avons mis l’accent sur la fin de la défécation à l’air libre (FDAL). Tous ces résultats clés doivent contribuer à créer un environnement sain, à assurer que les droits des enfants sont réalisés dans les différents domaines », a déclaré Christine Nare Kabore, représentante adjointe de l’UNICEF en Guinée.

Poursuivant, elle a mentionné les attentes de son institution vis-à-vis des hommes de médias. « Nous souhaitons que les journalistes soient des avocats de la cause des enfants en Guinée. Que les hommes de médias soient aussi les porteurs de voix de ces enfants qui sont, pour la plus part, sans voix. On ne les entend pas et ne les voit pas suffisamment. Nous avons une diversité des situations de vulnérabilité très importante », a-t-elle déclaré avant de rajouter: « Nous avons besoin que les journalistes nous aident à faire voir ces vulnérabilités et qu’ils nous aident à sensibiliser. Mais aussi à nous aider à ce que,  jusqu’au plus haut niveau, des décisions soient prises et surtout renforcées. Parce que des progrès ont été faits, mais nous voulons encore aller plus loin pour permettre à chaque enfant d’atteindre son plein développement et réaliser tout son potentiel », a souligné Christine Nare Kabore.

Antoine Kourouma, journaliste à Espace TV, participant à ces travaux, a donné ses impressions sur cette journée. « À travers cet atelier on a pu comprendre que la presse a un rôle important à jouer dans l’accompagnement des enfants. À l’issue des travaux de groupe qu’on a fait on a pu comprendre qu’on peut élaborer un plan d’action en vue d’aider les communautés. Je me dis que si de telles initiatives sont répétées, les journalistes que nous sommes, allons davantage acquérir assez d’expériences et de formations dans l’accompagnement des enfants. J’espère que de tels ateliers vont être réédités par l’UNICEF et d’autres entités qui doivent s’en inspirer afin de pouvoir nous doter d’outils nous permettant de mieux agir sur le terrain », a-t-il indiqué.

Selon l’UNICEF, 39% des enfants guinéens ont subi des violences, 27% impliqués dans le travail forcé, 46% des femmes mariées avant 18 ans dont les cas les plus élevés sont enregistrés à Kankan, Labé et Mamou, 62% des enfants enregistrés en 2018 dont 30% par jugement supplétif, plus de 760 mille enfants souffrent du retard de croissance et 1,6 millions d’enfants de 5 à 18 ans sont en dehors de l’école.

Diop Ramatoulaye

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