Ramadan-Interdiction des prières nocturnes des dix dernières nuits: réaction d’Elhadj Mansour Fadiga

À travers un communiqué diffusé le 03 mai, en commun accord avec l’Agence nationale de sécurité sanitaire, le secrétaire général des Affaires religieuses, Aly Jamal Bangoura a interdit les prières nocturnes pendant les dix dernières nuits du mois de ramadan sur toute l’étendue sur territoire national.

Dans un entretien accordé à notre rédaction ce mardi 4 Mai 2021, l’imam Ratib de la mosquée de Nongo, Elhadj Mansour Fadiga, a réagi à cette décision des autorités religieuses. Il dit avoir uniquement accepté de se plier à cette décision tardive du secrétariat général des affaires religieuses à cause du couvre-feu en vigueur. «Lorsque c’est tombé, moi en tant que chef religieux, j’ai accepté ça sous l’angle du couvre-feu en vigueur. Parce que le couvre-feu commence à partir de 23 heures. C’est pour cela que je suis arrivé à convaincre les fidèles musulmans de ma mosquée pour dire, si les autorités des affaires religieuses se sont jointes aux autorités sanitaires pour faire l’interdiction, je dis parce qu’il y a le couvre-feu qui est instauré dans le pays. C’est pourquoi nous avons accepté et nous avons abandonné mais malgré nous”, a martelé Elhadj Mansour Fadiga.

Par ailleurs, le chroniqueur religieux est revenu sur l’origine de ces prières nocturnes. «Je dois retracer un peu l’historique de ces prières nocturnes. Dans un chapitre spécial, Dieu nous a dit dans le Saint Coran que c’est lui qui a fait descendre le Coran dans la nuit de Lahilaltoul quadr, la nuit du destin. Le Prophète (PSL) faisait une retraite spirituelle. Il rentrait dans la mosquée pour faire les dix dernières nuit-là à la recherche de la nuit de Lahilaltoul quadr. Un autre Hadisse nous dit que le Prophète (PSL) faisait des longues prières pendant les dix dernières nuits du mois de Ramadan avec les membres de sa famille. Donc c’est ce qui a fait que dans le monde entier, si ce n’est pas des cas exceptionnels, les fidèles musulmans se retrouvent dans les mosquées pour faire les prières nocturnes et d’autres se retrouvent dans des concessions avec un grand connaisseur du Saint Coran pour venir diriger la prière chez eux. C’est pourquoi comme l’interdiction n’était pas annoncée, on avait commencé à faire la prière. D’autres mêmes avaient fait deux nuits de prières avant que la décision d’interdire les prières nocturnes ne tombe», a indiqué Elhadj Mansour Fadiga imam ratib de la mosquée de Nongo.

Mamadou KOUYATÉ, 628-38-09-89

 

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