Vers la fin de chaque mois de Ramadan, les musulmans qui ont les moyens s’acquittent d’une autre obligation religieuse qui est la Zakatoul fitr ou encore la Zakat de rupture. Selon les écritures coraniques, cet autre pilier de l’islam permet au fidèle de se débarrasser de ses péchés et rend son jeûne propre. Nous avons cherché à en savoir plus auprès de l’imam ratib de la mosquée Bilal de Nongo, Elhadj Mohammad Mansour Fadiga par ailleurs membre du haut conseil islamique de Guinée. Le religieux a tout d’abord fait le point sur la Zakatoul fitr proprement dite avant d’expliquer comment le musulman doit s’acquitter de cette obligation, qui doit bénéficier de cette Zakat et la clé de répartition.
«Comme la fête est un jour de joie, l’islam a jugé utile d’associer tous les fidèles musulmans à cette joie de la fête de ramadan. C’est ainsi que l’islam a légiféré un sacrifice qu’on donne ce jour-là qu’on appelle Zakatoul fitr aw sadaqtoul fitr. C’est-à-dire la Zakat de rupture. La Zakat de rupture est une obligation par rapport à tous ceux qui en ont les moyens. C’est-à-dire un surplus de ses dépenses du jour de la fête. Ce membre de famille qui a un surplus de ses besoins le jour de la fête, dans ce surplus-là, il doit donner une Zakat aux nantis, aux pauvres, aux nécessités. La valeur de deux (2) kilos cinq cent (500) par tête de la nourriture majoritaire de la population. Chez-nous c’est le riz. Donc, ces deux kilos cinq cent ou bien la valeur de deux kilos cinq cent qu’on doit donner et cette année le secrétariat général des affaires religieuses a fixé comme prix de ces deux kilos cinq cent à quinze mille (15 000) francs guinéens par tête. Donc, une famille composée de trois (3) personnes doit donner quarante-cinq (45 000) francs guinéens ainsi de suite. C’est en faveur des nécessiteux. Le conseil de mosquée reçoit ça et se met à repartir entre les pauvres de son quartier, les pauvres qui vivent aux alentours de la mosquée», a expliqué Elhadj Mohammad Mansour Fadiga.
Mamadou Macka Diallo
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