Après s’être doté d’un règlement intérieur, peu après son installation, le conseil national de la transition (CNT) envoie des missions sur le terrain. Objectif, recueillir les avis des couches socioprofessionnelles du pays par rapport à la conduite de la transition en cours, notamment sa durée qui fait présentement l’objet de débats. C’est bien sûr dans ce cadre qu’une délégation du CNT (parlement de la transition) s’est rendue ce mercredi 2 mars 2022 dans la commune de Ratoma (Conakry).
A l’ouverture des échanges, Professeur Hassane Bah, conseiller et membre de la délégation au CNT, a rappelé l’objet de la mission.
“Vous avez suivis la déclaration du président du CNT, qui nous a instruit d’aller à la rencontre de la population à la base, pour leur expliquer d’abord l’objectif du CNT a savoir: la rédaction d’une nouvelle constitution et ensuite expliquer le déroulement de la transition. Nous avons pensé que c’est tout a fait nécessaire d’avoir la perception de la population sur la transition qui est en cours. Donc s’il y a des actions ou des activités qui sont menées et qui doivent être améliorées, pour que ce soit une transition réussie, et comme tous les Guinéens souhaitent que ce soit la dernière transition. Et c’est encore de voire dans le cadre de la rédaction de la nouvelle constitution, c’est de prendre les préoccupations de nos populations à la base, savoir qu’est-ce qu’elles souhaiteraient pour une Guinée de demain. Donc savoir ce que ces populations veulent comme changement dans notre pays et nous allons les intégrer dans la rédaction de la nouvelle constitution”, a souligné ce Conseiller.
Prenant part à ces échanges, Baïlo Barry, Directeur exécutif de l’ONG “Destin en main”, s’est réjoui et fait des propositions en rapport avec la future constitution.
“Jai demandé à ce qu’il ait des candidatures indépendantes qui soient ouvertes au niveau de toutes les élections. En plus, j’ai demandé à ce que la priorité du budget national, soit orienté vers le secteur de l’éducation et celui de la santé, parce que c’est ce qui constitue le soubassement et la vie de la nation. Troisièmement, la création d’un statut particulier des anciens chef d’Etat. Vous savez, le plus souvent lorsque nos dirigeant quittent le pouvoir ou ils veulent quitter le pouvoir ils ont la crainte de savoir qu’elle est la vie qu’ils auront après la vie de statut de président. donc il est important qu’on pense à cela”, a-t-il rapporté.
Cette consultation, selon un membre du CNT, ne se limite seulement pas à ces assemblées consultatives.
“Nous avons dans notre démarche, une approche très participative, inclusive. Nous avons des séances de visites à domicile avec un entretien individuel au niveau des sages, de personnes ressources, mais aussi organiser des sessions communautaires, des focus-groupes, des débats dans les universités”, a indiqué Mamady Fonfo Camara.
Souleymane Bah pour Guinee114.com
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