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Recherche scientifique et innovation: Vers l’élaboration d’un document de politique nationale

Le Ministère de l’Enseignement Supérieur,  de la Recherche Scientifique et de l’Innovation a procédé au lancement du projet d’élaboration de sa politique nationale de recherche et d’innovation. La cérémonie de lancement a eu lieu ce mercredi à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry. 

 
À cette occasion, Dre Diaka Sidibé, ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation a tout d’abord fait l’état des lieux de la recherche et de l’innovation en Guinée. 
 
« Notre pays s’est doté d’une loi d’orientation sur le secteur de la recherche scientifique en 2005. Dans le but d’assurer la promotion et la coordination des activités d’une part, de coordonner et de réglementer les progrès de la science, de la technologie et de la science du pays d’autre part. Malheureusement, le constat sur le terrain est tout autre, par le fait que cette loi n’a jamais connu d’application. Ce qui la rend aujourd’hui nettement obsolète. Or, ce document, au départ, avait donné de l’espoir à tant d’acteurs de la recherche et de l’innovation. La transformation brusque et rapide du monde technologique est salutaire, doit interpeller à plus d’un titre les décideurs et les scientifiques que nous sommes, de faire la recherche scientifique et de l’innovation un de nos chevaux de bataille pour l’atteinte de nos objectifs prioritaires. C’est pourquoi, la réalisation de l’état des lieux de la recherche scientifique et de l’innovation de notre pays qui débutera à compter de ce jour permettra à mon département de doter la Guinée d’une politique nationale assortie de la stratégie nationale de la recherche et l’innovation pour une meilleure vulgarisation et valorisation des résultats de recherche et de promotion de l’innovation pédagogique, technologique et sociale. Au cours de la pré collecte, plus de 400 structures de recherche  et d’innovation ont été répertoriées sur toute l’étendue du territoire national. Sur ce total, plus de 80 ne relèvent pas de l’Enseignement supérieur », a t-elle fait savoir. 
 
Ensuite, la cheffe de département de l’enseignement supérieur a décliné les objectifs visés par ce projet.
 
« L’élaboration de cette politique nationale de la recherche et l’innovation vise à: Identifier, inventorier et cartographier les structures et les acteurs de la recherche et de l’innovation; évaluer la gouvernance de la recherche scientifique et de l’innovation, mesurer le lien existant entre les acteurs ou les secteurs économiques, sociaux, culturels et la recherche ainsi que l’innovation, mettre en place des mécanismes de vulgarisation et de valorisation des résultats de la recherche scientifique et de l’innovation ; élaborer les textes réglementaires sur ka recherche et l’innovation, mais aussi mettre en place un fonds dédié à la recherche et à l’innovation »a t-elle souligné.
 
C’est le Premier ministre, chef du gouvernement, Dr Bernard Goumou qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux du projet d’élaboration de la politique nationale de la recherche et de l’innovation.  
 
« De nos jours, les scientifiques sont unanimes que tous les pays en développement ont besoin d’une recherche scientifique qui leur permet d’atteindre quatre types d’objectifs: connaître leur propre milieu, apprendre à valoriser ce qu’ils ont et ce qu’ils sont, acquérir et mettre au point et pouvoir inventer des technologies en harmonie avec la culture des peuples concernés et de participer au projet mondial des connaissances. 
 
Les pays comme l’Inde, le Brésil, la Tunisie, le Ghana, le Rwanda et tant d’autres, ont montré que la recherche et la technologie est un véritable moteur de développement. Nous devons nous inspirer de leurs exemples pour accélérer le développement de notre pays. La recherche doit surtout assurer l’indépendance en particulier dans les domaines de base que sont la santé, la transformation des matières premières, l’énergie, la technologie, la culture etc. Je suis heureux de constater que quelques efforts sont en cours en Guinée dans le secteur de l’agriculture avec l’institut des recherches agronomiques de Guinée (IRAG), de la médiation avec l’institut des plantes médicinales de Dubreka, de la biologie appliquée de Kindia »s’est réjoui Dr Bernard Goumou, premier ministre. 
 
Diop Ramatoulaye 
666-75-16-10 

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