Les négociations autour du recrutement des enseignants contractuels se sont poursuivies ce jeudi, 31 août 2023. Le gouvernement, le mouvement syndical, le patronat et les médiateurs se sont retrouvés une nouvelle fois au Ministère de la Fonction publique pour débattre de cette question qui suscite beaucoup d’attentions.
Et à l’issue de plusieurs heures de discussions, les parties se sont séparées encore sans boucler ce point. Le gouvernement et le mouvement syndical ne se sont pas entendus sur la date à retenir pour l’organisation du concours de recrutement. C’est ce qu’a fait savoir Abdoulaye Barry, le porte-parole du mouvement syndical, au sortir de la rencontre.
« Nous, en tant que mouvement syndical guinéen, nous avons très sensibles à la proposition de la médiation, qui porte sur les dates des 24, 25, 26 novembre pour l’organisation du concours de recrutement des enseignants contractuels communautaires. Nous avons accepté cela pour l’intérêt de la population guinéenne, pour l’intérêt de nos enfants, mais le gouvernement est toujours resté sur la date du 16 décembre.
C’est pourquoi, la médiation a finalement jugé nécessaire que la séance soit suspendue pour que les représentants du gouvernement puissent se référer avant de revenir peut-être à la raison et accepter les dates proposées pour organiser le concours. Bien que nos camarades veulent aujourd’hui être engagés directement à la Fonction publique, nous, vu les dispositions réglementaires notamment la L027, nous avons pu trouver quelque chose de légal et de normal, qui consiste à organiser un concours sur place pour éviter les risques de fraude qui ont toujours été organisées par les précédents gouvernements », a indiqué le syndicaliste.
Pendant ce temps, le gouvernement assure qu’il n’y a plus de divergences autour de ce point. Selon Aboubacar Kourouma, le secrétaire général du Ministère de la Fonction publique, l’essentiel est déjà acquis puisque toutes les parties sont d’accord sur la démarche à suivre pour recruter les enseignants contractuels.
« On est tous d’accord qu’on parle des contractuels communaux, c’est-à-dire les enseignants qui ont des contrats avec les collectivités locales, on est d’accord que cette fois, le concours s’organisera au niveau local, on est aussi d’accord sur le fait qu’avant l’organisation du concours, on puisse procéder à l’identification et à la biométrisation de l’ensemble des enseignants communaux qui sont concernés. Ça veut dire que la crainte du mouvement syndicale a été prise en compte, crainte de voir certaines autorités infiltrer des noms dans la liste des enseignants contractuels communaux.
Donc pour éviter cela, pour rassurer nos partenaires du syndicat, il a été décidé et les parties ont convenu que l’identification des contractuels se fasse en situation de classe pour que ceux-là qui sont effectivement en situation de classe soient ceux qui puissent passer le concours. Cela pour éviter que certains qui n’ont jamais été en classe puissent profiter de cette aubaine-là pour être titularisés à la place des vrais bénéficiaires. On est aussi d’accord de mettre en place une commission technique tripartite : mouvement syndical, gouvernement et patronat qui va travailler et nous proposer un chronogramme sur la base duquel les différentes actions vont être dérouler », a-t-il indiqué.
Mamadou Macka Diallo