Récupération des biens de l’Etat: voici ce qui motive la décision du CNRD (Colonel Amara Camara)

“L’État perd 180 milliards GNF par an”  dans la location des bâtiments privés. C’est au bas mot ce qu’a révélé hier, le ministre secrétaire général de la Présidence, dans un entretien accordé à la télévision nationale. Le Colonel Amara Camara justifiait ainsi l’opération de récupération des biens de l’Etat spoliés.

 
La commission de récupération des domaines de l’État appuyée par le CNRD, il faut le rappeler, a bouclé la première phase de sa mission qui portait sur l’imprimerie Patrice Lumumba, la Résidence 2000, la cité des Douanes et le domaine militaire située derrière le Camp Camayenne. La seconde phase lancée le 15 février et qui prendra fin le 28 février 2022, vise les villas de la citée ministérielle et les domaines publics maritimes. La démarche vise à alléger les charges de l’État qui perd chaque année, énormément d’argent dans la location des bâtiments privés, à en croire le ministre secrétaire général à la présidence de la République. 
 
“Le document qui encadre le foncier a été promulgué en 1992. L’action de récupération des biens de l’État tient sa légitimité dans son article 101 qui dit que tous les domaines publics de l’État sont inaliénables, incessibles et inscriptibles. Donc, se fondant sur cet article là, je pense que l’action qui est en train d’être menée sur le terrain aujourd’hui est purement légale. Mais au-delà de son aspect légal, il faut relever aussi que l’État perd beaucoup d’argent dans la location des bâtiments privés. Et ça peut se chiffrer en terme réel aux alentours de cent quatre vingt (180) milliards de francs guinéens par an alors que l’État a des bâtiments qui sont spoliés et qui mérite de revenir à l’État”a déclaré le Colonel Amara Camara.
 
“En 1992, l’État avait un peu moins de trois mille bâtiments bâtis au patrimoine public. Aujourd’hui, l’État est incapable de loger le peu de ministres qu’il a (28) du fait que les bâtiments qui devraient servir de résidence à ces ministres sont vendus. Ça n’a pas été vendu à un commerçant, à un agriculteur ou à un paysan. Non, ce sont des hommes d’Etat qui ont assumé des responsabilités, qui ont privatisé ces biens de l’État”, a ajouté pour sa part le ministre Ousmane Gaoual  de l’habitat qui était en compagnie de son homologue du secrétariat général de la Présidence.
 
 
 
Djély Mamadou KOUYATÉ 
628 38 09 89

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