Récusation de l’Envoyé spécial de la CEDEAO en Guinée: Saïkou Yaya Barry (UFR) donne son avis

La semaine dernière la CEDEAO (communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) a nommé Ibn Chambas comme son envoyé spécial en Guinée après le sommet extraordinaire à Accra (Ghana) sur les transitions au Mali et en Guinée. Le président de la transition guinéenne a écrit une lettre au président en exercice de l’organisation sous région. Dans cette correspondance, le chef de l’Etat Guinéen a récusé l’envoyé spécial de la CEDEAO. Contacté, le secrétaire exécutif de l’union des forces républicaines (UFR) estime que c’est la personne qui a été nommée qui pose problème, mais un émissaire avant un médiateur est « important ».

 
« Là-bas c’était déjà un émissaire. Un émissaire n’est pas un médiateur. Un émissaire c’est quelqu’un qui vient suivre et rendre compte. Sur la personne on est tous d’accord qu’elle n’a pas été la bonne personne. Mais sur le principe, on ne peut pas dire qu’on ne veut de personne de la sous région avec la CEDEAO. Si on a le souci quand même pour que la démocratie soit restaurée, on a le souci que la population guinéenne n’en souffre pas on est obligé d’écouter la CEDEAO. Parce que l’Union Européenne écoute la CEDEAO après, l’Union Africaine écoute la CEDEAO après, les Nations Unies suit ce que la CEDEAO dira après. Donc, pour le bien des Guinéens et pour la démocratie, on ne peut pas occulter cela et dire qu’on en a pas besoin. Ce n’est pas du tout très réfléchi en le faisant. Donc nous disons que c’est important qu’il y ait un émissaire par la suite un médiateur c’est aussi simple que ça », a expliqué Saïkou Yaya Barry, secrétaire exécutif de l’UFR pour qui, « le coup d’Etat en lui seul est une crise ».
 
« Je crois qu’ils sont en train de ne pas rendre service. C’est pourquoi je doute beaucoup de ceux qui sont en train de réfléchir autour du Colonel Doumbouya. Le coup d’Etat en lui seul c’est une crise. Parce que tu fais le coup d’Etat et tu dissous les institutions constitutionnelles. Donc, tu rentres dans une transition où il n’y a pas des institutions constitutionnelles. Dans un Etat, c’est déjà une crise interne. On ne peut pas dire qu’il n’y a pas de crise. C’est une crise qui a amené la junte au pouvoir. Donc on est en crise », a expliqué l’ancien député.
 
Mamadou Macka Diallo

Articles similaires