Hier, vendredi, 14 janvier 2022, le président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya s’est entretenu avec plusieurs acteurs de la société civile, le patronat et le syndicat à l’occasion d’un déjeuné au palais Mohamed V. Nous avons rencontré Ahmed Sekou Traoré, coordinateur de la Plateforme nationale de participation à l’initiative citoyenne (PNAPIC) qui était de la partie. Il est revenu sur certains points. Selon l’activiste, ils ont répondu à l’appel sans connaitre le contenu « préalablement ».
« Tout d’abord, nous tenons à remercier l’équipe gouvernementale, à la tête le Premier ministre et le chef de l’Etat. À travers notre ministère, nous avons été invités à une rencontre comme ça été dit. Nous n’avions pas précisément un contenu à notre rencontre préalablement. Toutefois, puisque ce sont nos supérieurs, nos autorités qui nous ont invités, nous avons répondu immédiatement. Et à la suite de cette invitation que nous avons placée dans la logique d’une continuité avec une première rencontre que nous avons eu avec monsieur le ministre de l’Administration du territoire. Pour nous, il était question que monsieur le ministre (MATD) lui-même prenne la parole pour nous introduire. Mais il faut d’abord signifier un autre point, c’est que nous n’étions pas seuls. Nous étions avec le patronat et le syndicat. Chose qui n’est pas étonnant à comprendre, aujourd’hui lorsqu’on parle de société civile il y a une façon intelligente de cette division qui apparait même si ça ne devait pas apparaitre. Parce que la société civile dans sa grande composition, c’est le syndicat, c’est les médias, c’est toutes les entités professionnelles qui constituent la société civile…Quand nous sommes invités, nous pensons que nous devons avoir préalablement toutes les informations, ce qui n’a pas été le cas mais nous avons répondu », a expliqué Ahmed Sekou Traoré, coordinateur de la PNAPIC.
Ahmed Sekou Traoré dit aussi regretter l’attitude de celui qui a parlé au nom de toute la société civile sans une concertation préalable, selon lui. « …quand il est arrivé au tour de nous les acteurs de la société civile, nous avons constaté qu’il y a eu un copinage qui a valu le choix des personnes qu’il (Dansa Kourouma Ndlr) voulait pour aller parler à notre nom sans une concertation préalable. Et je crois que nous sommes dans un processus de refondation. Le Président est très clair, il faut se mettre ensemble. Il a été très clair après la prise du pouvoir en disant que nous devons combattre certaines tares qui nous ont emmenés à un blocus et qu’il a déverrouillé par son action. Mais il est incompréhensible que nous constatons avec regret autour du Président qu’il y ait des hommes qui se constituent au nom de la société civile et qui lui font croire qu’ils ont la main mise sur toute la société civile. Non, nous sommes une multitude de plateformes dont chacune sait ou chaque entité sait ce qu’elle fait et spécifiquement dans quel domaine elle intervient. Et nous sommes forts non seulement de notre parcours en termes d’expérience mais aussi de la main mise de notre entité sur le terrain. Donc que personne n’aille le tromper… », a-t-il martelé.
L’activiste a salué le discours du président de la transition mais a préféré son discours du nouvel an à celui d’hier.
Mamadou Macka Diallo
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