Face à plusieurs incompréhensions et cris de protestation à propos de la gestion de l’hôpital national Donka, confiée par le gouvernement à une société privée étrangère afin d’améliorer la qualité du service, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Mamadou Pethé Diallo, a donné des assurances. C’était à l’occasion d’une conférence de presse qu’il a animée ce lundi 18 juillet 2022 à Conakry pour annoncer l’ouverture prochaine de cet hôpital.
S’appuyant sur quatre éléments qu’il qualifie ”de vérités simples” le ministre en de la politique du gouvernement en matière de santé, a démontré en quoi l’hôpital national Donka n’est pas privatisé, qu’il gardera son caractère de service public et que les emplois seront préservé.
”L’hôpital national Donka est et demeure un bien public. C’est un hôpital public avec un service public. Ce n’est pas un bien privatisé. Il ne l’a pas été, il ne sera jamais privatisé. Il demeurera dans le portefeuille de l’État comme un hôpital public. C’est un hôpital qui appartient à tous les Guinéens. Donc, c’est un patrimoine qui nous est commun à tous. L’hôpital national Donka est à vocation de service public.
Les services qui y seront fournis, même s’ils sont d’une plus grande qualité à cause des équipements, les tarifs resteront des tarifs du service public, donc accessibles à tous les Guinéens. Tous les Guinéens ont le droit quand ils sont malades d’y aller avec leurs familles et de demander des services. Ils les auront au même coût qu’ils les ont dans les autres hôpitaux publics. C’est un patrimoine commun à nous tous c’est un symbole de l’indépendance de notre pays, donc il n’est pas envisageable que cet hôpital soit privatisé ou cédé à qui que ce soit”, t’ il indiqué.
S’adressant aux travailleurs de cet du hôpital, le ministre Mamadou Pethé Diallo rassure qu’aucun travailleur ne perdra son travail. ”Les guinéens et guinéennes qui travaillaient déjà à l’hôpital Donka et qui ont été délocalisés au camp Camayenne dans la structure temporaire, aucun de ceux et celles qui travaillaient là ne perdra son travail parce qu’on est en train d’ouvrir Donka. Cela a fait beaucoup jaser mais je vous rassure qu’aucun de nos frères et sœurs qui travaillent à Donka ne va perdre son travail à cause de l’ouverture de l’hôpital », dit-il.
Pour terminer, le ministre laisse entendre que la concession de ce centre hospitalo-universitaire va permettra aux travailleurs et travailleuses de renforcer leurs compétences par le moyen de formations et de renforcement de capacités qu’ils recevront après l’ouverture.
«A l’entame des quatre services qui sont là, la direction générale de l’hôpital, la direction des ressources humaines de l’hôpital, la direction des ressources humaines du ministère de la santé, le représentant de la société à laquelle a été déléguée la gestion, vont s’asseoir et voir la liste de tout le personnel, service par service. Tous ceux qui sont fonctionnaires de l’État, qui sont déjà titulaires du contrat de l’État, vont être simplement transférés du poste qu’ils occupent actuellement dans l’enceinte du camp Camayenne vers le nouveau service, dans le nouvel hôpital Donka. Suite à cela, tous ceux qui sont là et qui sont des stagiaires, des contractuels, des bénévoles, sur la base de l’estimation des besoins des services fait par la direction générale de l’hôpital, par la société déléguée, par les chefs de services, par le syndicat, vont être soumis à un test d’évaluation de niveau. Et ensuite, sur la base des besoins exprimés, ils vont être transférés dans l’hôpital”, ajoute-t-il.
A noter qu’au cours de cette rencontre avec les journalistes, le ministre de la Santé a annoncé l’ouverture très prochaine de cet hôpital. Un ouverture qui se fera de façon graduelle.
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Alpha Barry
