De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer la violation de droits de l’homme en Guinée notamment l’usage d’armes létales pour réprimer des manifestations de citoyens. L’avocat Me Hamidou Barry, directeur exécutif de la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale pointe une tradition violation des droits de l’homme.
« D’abord nous condamnons toute forme de violation des droits de l’homme, quelle que soit la personne et quel que soit le lieu. Il y en aura toujours de violation des droits de l’homme, celui qui dit qu’il n’y a pas de violation des droits de l’homme, il l’aura menti. Il y en a toujours et il y en aura toujours parce que ce sont les agents de l’État dans le sens large du terme (enseignants, gendarmes, militaires…) qui violent les droits de l’homme. Quand on parle de violation des droits de l’homme c’est quand un agent de l’État est impliqué si non, on parle d’atteinte », a-t-il fait remarquer.
Ce défenseur des droits de l’homme attire l’attention des forces de l’ordre sur l’utilisation des armes conventionnelles pour le maintien d’ordre lors des manifestations. « Nous avons toujours dit que les forces de l’ordre doivent éviter d’utiliser les armes létales, des armes qui tuent. Vous savez que vous avez des PMAK, des pistolets et vous savez que si vous tirez sur la personne, elle va mourir surtout quand c’est sur les parties essentielles. Ça, on a toujours demandé à ce que les forces de l’ordre, les forces de défense et de sécurité utilisent les armes conventionnelles pour maintenir l’ordre. Et cela ne date pas de ce régime, ça remonte au temps de feu Général Lansana Conté en passant par le professeur Alpha Condé», dit-il avant de continuer
Mais vous savez, poursuit-il, « s’il y’a manifestation, n’importe qui est dans la rue. Il n’est même pas exclu que certains portent des tenues militaires et aient des armes pour tuer aussi ou pour mécontenter, tout est possible. C’est pourquoi, quand il y a mort d’homme pendant les manifestations, il appartient aux cours et tribunaux, à la police scientifique de déterminer la nature du décès ».
Aliou Diaguissa Sow
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