Reprise des manifestations de rue en Guinée: Baïlo (Destin en main) s’y oppose “catégoriquement”

Les consultations initiées par le conseil national de la transition (CNT) en direction des populations à la base ont démarré ce mercredi dans la commune de Ratoma. Contacté par notre reporter sur place, Baïlo Barry directeur exécutif de l’ONG “Destin en Main” a mis l’occasion à profit pour exprimer son opposition indéfectible à la reprise des manifestations de rue qui se solde toujours par des morts.

 
“La Guinée est à une phase importante de sa vie et de son histoire. Nous avons une occasion en or que nous devons profiter pour enfin assoir un État de droit fort, pour que chaque président qui viendra fera que poser sa brique et que la maison Guinée continue à être construite. Il est important de savoir que les problèmes de la Guinée ne peuvent pas se résoudre dans la rue. Il est important alors pour cela de créer un cadre de concertation et de dialogue sincère et inclusif pour que tous les acteurs se réunissent, se parlent, et que tous les problèmes soient posés au tour de la table et que ça ne soit dans la rue. Parce qu’on a compris que quelque soit le temps qu’on prendra  à se jeter les cailloux, à se tirer dessus, à s’entre tuer, on finira sur la table. Alors pourquoi nous allons perdre ce temps, ces biens, ces âmes ? Nous sommes le même peuple, alors je ne trouve pas pourquoi les uns et les autres pouvaient s’entre déchirer, tandis que l’objectif que chaque guinéen devait avoir c’est la réussite de cette transition?
 
Moi personnellement je suis d’accord à ce que la transition ne soit pas trop longue mais qu’elle ne soit pas aussi trop courte. Il est important que nous donnions le temps selon les activités ou  le chronogramme qui sera présenté pour avoir une transition crédible et qui peut nous sortir de cette situation. Parce que, nous nous sommes dit que c’est la dernière. Et il y a une chose qu’il faut comprendre dedans. Ce que les militaires sont capables de faire en temps de transition pour régler dans un pays,  un civile n’osera pas de toucher certains chantiers, cela aussi est important. Mais cela aussi ne donne pas le crédit aux militaires de s’éterniser. Alors  ces raisons pour laquelle, il faut que le tout soit cadré”, a expliqué cet activiste.
Souleymane Bah

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