Après quelques mois d’observations sur la conduite de la transition, Dr Faya Millimouno, l’un des hommes politiques qui a clairement affiché son soutien au CNRD, soulève des inquiétudes sur une possible sortie heureuse de la transition.
Une de ses inquiétudes soulevées c’est bien le respect du chronogramme de la transition. Il a évoqué cela à cause du retard accusé dans l’élaboration de la nouvelle constitution et la mise en œuvre du RAVEC qui doit permettre au guinéen d’avoir un fichier électoral, afin de pouvoir aller à l’organisation des élections.
D’après lui, le premier a été imprudent dans sa sortie sur RFI concernant le glissement de la transition.
« Autre chose qui nous amène à nous poser beaucoup de questions, c’est que nous étions en train de parler de cette période transitoire. Combien de temps ça devait prendre? On était presqu’arrivé à un consensus sur les 36 mois lorsque le gouvernement et le CNRD se sont extraits pour s’asseoir avec la CEDEAO et s’entendre sur 24 mois. Aujourd’hui on se rend compte qu’on ne peut pas tenir les 24 mois. Le premier ministre imprudemment, même s’il a été honnête dit sur les médias que ça ne pourrait pas se tenir et les élections ne pourront pas être organisées en 2024 sauf en 2025. Or, lorsqu’on voit l’évolution des choses, je ne crois pas que ça demande des mois pour nommer un coordinateur du RAVEC, nous ne l’avons pas encore. Or, c’est ce RAVEC que nous attendons pour extraire le fichier électoral. Jusqu’aujourd’hui nous ne connaissons pas qui en est le coordinateur« , a souligné le président du Bloc Libéral
Et d’ajouter « L’avant projet de constitution, dans l’accord dit dynamique avec la CEDEAO, on nous a dit que ça sera en septembre, après ça sera en décembre et c’est au Dubaï que le président du CNT nous a annoncé que ça sera avant la fin du premier trimestre de l’année 2024. Mais nous sommes dans le deuxième trimestre, on peut bien être dans le troisième et dans le dernier sans voir ce fameux document. Avec tous les problèmes que nous voyons émerger parce que la pauvreté, elle est galopante« , s’inquiète t-il
Mamadou Macka Diallo
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