Après notre marche pacifique qui a été violemment réprimée le 16 octobre dernier, le SPPG s’apprêtait à déposer un courrier à la mairie de Kaloum dès le lendemain pour une autre marche qui allait avoir lieu le 23 octobre; soit une semaine après le lundi noir marqué par une répression policière dont la barbarie rappelle les mauvais souvenirs des années sombres de l’histoire des démocraties boiteuses.
Dans la foulée, certains acteurs comme le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, celui du travail et de la fonction publique, les responsables du bureau exécutif de la CNTG et d’autres bonnes volontés avaient sollicité et obtenu auprès du SPPG, quelques jours d’accalmie leur permettant de tenter une solution à la situation de Guinee Matin. Par respect pour ces personnes susmentionnées et d’autres anonymes, nous avions décidé d’observer une trêve de 2 semaines qui a pris fin ce dimanche 29 octobre 2023.
Malheureusement bientôt 3 mois depuis le début des restrictions illégales injustement imposées à Guinée Matin, nous constatons encore l’entêtement d’Ousmane Gaoual avec la bénédiction de la Présidence de la République qui le soutient apparemment dans cette aventure périlleuse.
Pendant ce temps, les travailleurs de cette entreprise de presse risquent de perdre leurs emplois puisque leur média en ligne n’est toujours pas libéré. Le SPPG qui a le devoir de défendre leurs intérêts moraux et matériels a donc décidé de réactiver l’assaut de la dignité et passer à l’acte 2 de notre série d’actions de protestation.
Ainsi, une délégation de notre grande famille syndicale déposera ce mardi 31 octobre une lettre d’information à la mairie de Kaloum en vue d’une marche pacifique prévue le lundi 6 novembre 2023.
Il faut bien noter que nos braves camarades de l’association des femmes journalistes de Guinée, particulièrement choquées par les violences faites à leurs consoeurs le 16 octobre dernier suivies de la sortie provocatrice d’Ousmane Gaoual qui a banalisé ces violences devant micros et caméras, ont, elles aussi décidé de rejoindre cette noble lutte. Elles promettent de restaurer l’honneur et la dignité de la femme que le porte-parole du gouvernement tente de bafouer à tout prix.
Nous rappelons également que les organisations affiliées au SPPG(associations des chroniqueurs islamiques de Guinée, l’association des techniciens professionnels de médias et de l’audiovisuel de Guinée…), ainsi que des associations partenaires comme le RALAN, Presse solidaire, l’association des journalistes engagés pour le devenir de la République, étaient déjà dans cette lutte pour la liberté depuis le lancement de l’acte1.
Et comme on l’avait dit, l’acte 2 de l’assaut de la dignité sera étendu sur l’ensemble des régions administratives du pays à travers les antennes du SPPG qui organiseront des marches pacifiques avec pour points de chute, les devantures des gouvernorats.
-Vive le SPPG!
-Vive la liberté de la presse!
Conakry, 29 octobre 2023
Le Bureau National