« S’il y a des perturbations, c’est ailleurs qu’il faut les chercher », c’est ainsi que le ministre des Postes, Télécommunications et de l’Économie Numérique a réagi au problème que rencontre Guineematin.com. Depuis plus de deux semaines, ce site d’informations générales fait face à des perturbations, qui le rendent difficilement accessible en Guinée. Interrogé sur le sujet lors du briefing du Conseil des ministres de ce jeudi 31 août 2023, Ousmane Gaoual Diallo a rejeté toute responsabilité du gouvernement dans cette affaire.
« Je pense qu’ils (les responsables de l’AGUIPEL) ont leur raison. Ils ont déposé une plainte (à la HAC), c’est ce que j’ai lu dans la presse. Il faut laisser les experts les satisfaire. Ce qui est clair, moi, je ne me cache pas pour fermer un site. Si je ferme un site, je ferai une communication officielle pour dire que j’ai pris la responsabilité de fermer un site. Et puis le ministère n’a aucun moyen technique de fermer un site. Je l’ai dit tantôt, les gens racontent ce qu’ils veulent. Je ne sais pas comment on le fait. Et puis deuxièmement, j’ai entendu dans leur communication quelque chose qui est bizarre.
On dit que le site est fermé en Guinée, il n’est accessible que par VPN. Moi, je peux vous dire que sur le plan technique, là je parle en tant qu’ingénieur, si on décide de fermer un site, il n’est accessible ni en VPN ni autrement. Parce que c’est l’ADN du site qu’on va bloquer. Quand on va vous signaler à l’aéroport pour dire que la personne titulaire de ces empreintes-là ne passe pas, vous pouvez changer mille fois de passeport, quand vous viendrez, on va vous identifier, parce qu’on a des paramètres biométriques. Et chaque site a un paramètre biométrique unique et immuable. Tous les jours, on bloque des sites de cybercriminalité. Quand ils sont bloqués, ils sont accessibles nulle part.
Donc, ceux qui disent que c’est bloqué mais c’est accessible par VPN, c’est que le blocage, ce n’est pas dans le pays. S’il y a des perturbations, c’est ailleurs qu’il faut les chercher (…) Donc, il faut faire attention. C’est pour ça que j’ai dit que c’est une bonne chose qu’ils aient déposé plainte. J’espère qu’ils auront les experts nécessaires, avec les bonnes connaissances, pour les aider à comprendre ce qui arrive. Parce que malheureusement, même les hébergeurs, quand ils ont des problèmes, ils préfèrent dire : c’est dans votre pays au lieu de dire que c’est eux-mêmes qui ont des problèmes dans leurs sites », a déclaré le porte-parole du gouvernement guinéen.
Mamadou Macka Diallo
666 660 366