Le retrait des passeports diplomatiques et de service des ministres continue de susciter de réactions au sein de la classe politique guinéenne. Le président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG) a donné son point de vue sur cette question lors de l’assemblée générale de son parti tenue samedi dernier, 28 octobre 2023, à Conakry. Bah Oury a désapprouvé cette décision qui, selon lui, jette du discrédit sur le pays et donne une mauvaise image des concernés vis-à-vis de la population et des partenaires extérieurs.
« Je pense qu’il y a des décisions que le gouvernement peut faire sans avoir besoin de communiquer là-dessus. On peut demander aux ministres de ne pas sortir, un point un tiret, que ça soit une décision ferme et nette. Mais lorsqu’on dit : on retire les passeports, ça fait un discrédit pour l’image de la Guinée sur le plan national et sur le plan international, parce qu’on peut s’imaginer de tout.
Vous ne pouvez pas dévaluer le statut d’un membre du gouvernement publiquement et que ce dernier puisse avoir par la suite une bonne image et une bonne représentation aussi bien vis-à-vis de la population mais aussi des partenaires extérieurs. (…) Donc, il y a des décisions, si tu veux sanctionner, tu sanctionnes en interne, ça c’est entre vous. Mais dès que la sanction devient publique, tu jettes un discrédit sur le pays tout entier et sur l’ensemble du gouvernement », a fait remarquer Bah Oury.
Pendant ce temps, le gouvernement tente d’éteindre le tollé suscité par cette mesure. A l’issue du dernier Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement a laissé entendre que le retrait des passeports des ministres ne vise pas à empêcher les concernés de voyager. Selon Ousmane Gaoual Diallo, la décision s’inscrit dans le cadre de la mise en place d’un mécanisme plus transparent des procédures d’établissement des ordres de mission ainsi que des formalités d’obtention des visas.
Mamadou Macka Diallo
666 660 366