Réunification des factions rivales du SLECG: réactions croisées d’Aboubacar Soumah et Kadiatou Bah

Les secrétaires généraux Aboubacar Soumah et Kadiatou Bah des deux camps rivaux du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée ont réagi à la tentative de médiation de leurs aînés dans le cadre de la réunification des structures annoncée ce vendredi lors du symposium de Luis M’Bemba Soumah au palais du peuple. Tous les deux ont clairement exprimé leur souhait de voir finir ce conflit de leadership.

« Cette perte a été une grande leçon. Nous avons analysé tous les aspects pour que nous soyons unis. Parce que c’est le vœu ardent de Louis M’Bemba Soumah. Parce qu’il avait déclaré que même s’il faut ramper aller vers les institutions, vers le SLECG, vers Aboubacar Soumah pour que l’unité soit au sein de l’USTG qu’il le ferait. Donc dès qu’il est décédé, j’ai pensé à cette phrase. Et moi-même j’ai pris la décision de faire appel à Kadiatou Bah pour que nous enterrions la hache de guerre afin que l’unité se retrouve au niveau du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG). Nous, nous sommes animés par un seul idéal, c’est de défendre les intérêts moraux des enseignants en particulier. Donc tout syndicaliste qui n’est pas animé par cet idéal-là, on n’est pas avec toi. Dès que nous constatons que tel n’est pas le caractère particulier de ce syndicaliste, nous le mettons à l’écart », déclare Aboubacar Soumah.

« Nous sommes face à l’histoire. Celui qui est couché là aujourd’hui, général feu Louis M’Bemba Soumah vous avez écouté les interventions des uns et des autres qui furent des membres fondateurs du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée. Si Dieu fait qu’à la suite du décès de Louis M’Bemba que le mouvement syndical va redorer le blason, nous ne trouvons pas à redire. La famille syndicale, c’est une famille parce qu’on ne peut rien gagner sans le social. Et le syndicalisme c’est le social d’abord. Vous m’avez suivi dans mes interventions. J’ai toujours tendu la main aux camarades du SLECG qui ont quitté la grande famille pour faire une dissidence. Nous avons toujours tendu la main parce-que nous savons que c’est ensemble que nous pouvons faire quelques choses. Tous ceux qui sont là en train de faire des témoignages étaient là depuis trois ans. Personne n’a intervenu. S’il faut aujourd’hui que c’est la mort du général  Louis M’Bemba Soumah qui fera que la famille syndicale va se retrouver pour agir ensemble au nom de tous les travailleurs en général et les travailleurs du système éducatif en particulier qui est notre corporation, nous ne trouvons pas à redire parce qu’ensemble qu’on peut décrocher quelques choses mais c’est pas à rang dispersé », a renchéri la Secrétaire générale de l’autre camps du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée, dame Kadiatou Bah.

Mamadou Griot Kouyaté

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