Saïkou Yaya Barry (UFR) sur le nouveau coup d’Etat : « c’était prévisible…. »

L’actualité dominante en Guinée qui est le coup de force intervenu hier dimanche, 5 septembre 2021 contre le régime Condé déposé par le Groupement des Forces Spéciales de Guinée à sa tête Colonel Mamady Doumbouya continue de faire réagir les acteurs socio-politiques de la Guinée et d’ailleurs.

Nous avons joint au téléphone le secrétaire exécutif de l’Union des Forces Républicaines (UFR) ce 6 septembre 2021. Saïkou Yaya Barry puisque c’est de lui qu’il s’agit a fait une lecture de la situation qui prévaut.
« Écoutez! C’était prévisible. Nous avons longtemps annoncé que la situation est délétère et que le pays va tout droit vers le mur par rapport au changement de cette constitution et la volonté de Alpha d’exclure les partis majeurs aux élections législatives et de vouloir un troisième mandat. C’est la lecture pour tout homme politique conscient se rendra compte que c’est quelque chose qui peut facilement déboucher sur une situation d’instabilité dans le pays. Et c’est ce que nous vivons aujourd’hui. Nous avons alerté, ils étaient sourds par rapport à cette alerte qu’on a eu à faire, les conseils qu’on a eu. Nous avons crée le FNDC pour cela malheureusement ils ne nous ont pas écouté. Il a fait un coup de force et avec le chapelet de mort par rapport à cette situation que le peuple de Guinée ne voulait pas. Mais l’arrogance et le mépris de la population Guinéenne, les a poussé à nous amener vers cette situation-là. Aujourd’hui, une partie de l’armée organisée a réussi à mettre tout ça à nu et à reprendre le pouvoir. Donc ce que nous souhaitons, ce que ceux qui sont arrivés soient au service de la population guinéenne et permettre l’instauration d’une vraie démocratie avec des institutions fortes et un Président élu qui ne souffre d’aucune contestation. Voilà ce que nous recherchons », a réagi Saïkou Yaya Barry, secrétaire général de l’UFR (union des forces républicaines), parti de Sidya Touré.
En attendant, l’ancien député conseille à la junte de ne pas prendre le risque avec les « petits sorciers ».
« Nous avons tous des leçons à tirer de ce qui s’est passé en 2010 et ça doit les inspirer même que l’armée a un rôle à jouer c’est de rétablir l’ordre et laisser le civil à continuer de gérer l’Etat. Donc, à force de vouloir rester, ils perdent leur légitimité et cela ne peut pas arranger le développement de ce pays. La crainte, ça existe toujours parce qu’il y a des petits sorciers qui sont toujours prêts à changer les mentalités des gens qui sont au pouvoir pour leur permettre de durcir leur position et de les orienter vers la dérive. C’est ce risque-là  que la junte ne doit pas prendre.
 
Aujourd’hui, ils doivent se rassurer que tous les malhonnêtes qui sont connus désormais, tous ceux qui étaient des grands bandits à col blanc se sont fait démasquer par la gestion de Alpha Condé. Ils sont tous allés vers Alpha Condé. Ils sont connus de tous les Guinéens. La junte doit se rassurer que tous ces gens-là sont traqués et qu’on les empêchent de polluer la ligne démocratique que nous voulons instaurer dans notre pays. Et c’est là le salut, c’est ça qui va permettre à la Guinée de sortir de cette affaire », a-t-il indiqué.
À noter qu’au cours d’une rencontre aujourd’hui au palais du peuple entre la junte, les membres du gouvernement déchu et les présidents des institutions de la République, plusieurs annonces ont été faites. Notamment l’interdiction aux ministres et présidents des institutions de quitter le pays.
Mamadou Macka Diallo
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