Depuis N’Zérékoré, en Guinée forestière, le Premier ministre, Mohamed Béavogui a invité les jeunes à ne pas accepter de mourir pour un leader en sortant manifester. A l’Assemblée générale de l’Union des forces républicaines, le samedi 28 mai 2022, le secrétaire exécutif du parti, Saïkou Yaya Barry n’a pas été tendre avec le chef du gouvernement. Voici un extrait de sa communication.
« Nous avons écouté un Premier ministre malheureux qui s’est comporté de façon très très désagréable vis-à-vis de ses compatriotes Guinéens, pour qui on avait beaucoup d’estime sans le connaître. C’est des gens qui parlent des gens. On a parlé de lui, on pensait que c’était bon. La société civile a pensé de lui en 2007 ( lors de la crise sociopolitique qui a secoué le pouvoir du président Lansana Conté, ndlr) . Mais on dit: « l’éléphant a accouché une sourie ». C’est dommage. Partout dans le monde, il devait garantir la manifestation qui les a envoyé là où ils sont. C’est nous qui avons manifesté. J’entends certains dire qu’ils sont allés à la mort, non. C’est nous qui sommes allés à la mort. Parce que si on avait ce que eux, ils ont (les armes), Alpha Condé serait parti il y a longtemps…Mais si Béa, c’est quoi même ? C’est Mohamed hein ! Je ne veux pas le confondre. Il y a des Béa que je respecte dans ce pays. Si eux se permettent parce que tout simplement ils sont dans un fauteuil d’un ministre, dans des VA (véhicules administratifs) ou leur carburant est pris en charge par l’État, ils sont payés par l’État pour dire que si vous manifestez, ne mourrez pas pour quelqu’un. Mais qui meurt pour quelqu’un ici ? On se bat pourquoi ? On se bat parce qu’on n’a pas d’emploi, parce qu’il n’y a de bonne route. Mais la route là, c’est pour le politicien ? Quand il y a des hôpitaux est ce que c’est Sidya ? Il ( Mohamed Béavogui) ignore complètement ce que c’est le militantisme dans un parti politique. Tu veux que les gens meurent pour toi ? Mais il n’a qu’à arrêter. C’était lamentable, c’est honteux pour un intellectuel qui a vécu dans un autre pays où les lois sont respectées. Je suis déçu de lui. Il est incapable d’apporter un grain de ce qu’il a appris à l’étranger. C’est lui qui devait être le conseiller de Mamadi Doumbouya pour lui dire, attention, allons comme ça, faisons comme ça mais il incapable de faire cela. Il est en train d’enfoncer Mamadi Doumbouya. Moi, ça ne me surprends pas parce que je sais qu’ils étaient des téléguidés dans des institutions internationales. Ils suivaient des plans, ils programmaient des projets dont ils ne pouvaient pas changer même une virgule. Quand tu viens pour gérer un État, c’est beaucoup de choses que tu fais en même temps. L’institution c’est pas l’État. L’État c’est la police, le syndicat, les ministères etc. Tu dois gérer ça concomitamment mais les gens qui sont dans des institutions là dont on est en train de faire la promotion ici, lui son arrivée nous amène à nous questionner. Est-ce qu’il faut avoir confiance à ces gens-là », a dénoncé Saïkou Yaya Barry.
La tournée des membres du gouvernement à l’intérieur du pays, la célébration des 100 jours du Conseil national de la transition, le procès dans l’affaire du domicile de Sidya Touré, sont entre-autres thèmes développé par Saïkou Yaya Barry, secrétaire exécutif de l’Union des forces républicaines.
Djély Mamadou Kouyaté
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