Le lancement officiel du projet d’autonomisation des femmes du secteur d’assainissement a eu lieu ce jeudi à Conakry. Le projet est financé par l’Ambassade des Etats-Unis et piloté par la Fédération des Gestionnaires des Déchets de Guinée (Fegedeg) en partenariat avec l’Agence Nationale de la Salubrité Publique (Anasp).
A cette occasion, Sory Camara, président de la fédération des gestionnaires de déchets de Guinée a indiqué ce qui motive cette initiative.
« Nous avons constaté qu’il y a beaucoup de femmes qui sont dans le secteur de l’assainissement mais leurs revenus ne leur permettent pas de se prendre en charge. C’est dans ce cadre que la fédération des gestionnaires des déchets de Guinée a initié un projet pilote concernant 200 femmes pour les outiller, renforcer leurs capacités techniques, structurelles et organisationnelles afin de maximiser leurs revenus, les intégrer dans les réseaux commerciaux du secteur de l’assainissement. Ce projet permet aux femmes de rentabiliser leurs revenus dans le secteur de l’assainissement et s’auto-suffire à travers le tri et la valorisation de déchets à la base, et certains métiers du secteur d’assainissement notamment la fabrication des emballages biodégradables et des nattes à partir des déchets plastiques », a-t-il indiqué.
Au nom de l’ensemble des balayeuses des cinq communes de la capitale, Hadja Adama Camara, présidente des balayeuses de Kaloum s’est réjoui de cette initiative.
« Nous sommes ravies d’entendre ce qu’ils ont dit. Nous allons suivre leurs pas. Avec six cents (600) femmes s’ils prennent deux cent (200) ça nous arrange. Nous avons besoin du matériel de travail. Pour le départ, nous avons besoin de matériel et de l’argent », a-t-elle fait savoir.
Pour sa part, Moussa Ben Coulibaly, chargé des déchets en appui des PME à l’Agence Nationale de la Salubrité Publique, a promis d’appuyer les initiateurs du projet pour aider les balayeuses à être autonomes grâce à leurs activités.
A retenir que ce projet est financé à hauteur de 13500 dollars américains pour une période d’exécution de neuf mois, et vise à former deux cent femmes issues de dix associations ; le renforcement des capacités administratives et financières de trente associations de femmes du secteur d’assainissement et la formation d’une coopérative à la fabrication des nattes et d’autres objets à partir des déchets plastiques et celle d’une coopérative à la production des emballages biodégradables.
Diop Ramatoulaye
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