La santé mentale devient une préoccupation croissante en Guinée, suscitant l’attention de diverses structures sanitaires. Dans une interview exclusive avec Guinee114.com, la thérapeute Mariam Diallo a mis en lumière, ce jeudi 10 octobre à Conakry, les dangers qui menacent la population guinéenne et les causes sous-jacentes de cette problématique.
« La santé mentale, c’est un sujet transversal, c’est un sujet qui touche tout le monde. Il n’y a pas une question de moyen financier, il n’y a pas une question de responsabilité tout le monde, les mamans, les enfants, les papas sont affectés. La personne qu’on rencontre au quotidien, on le voit avec des sourires mais on ne sait qu’est-ce qui se cache derrière ce souris. Et malheureusement aujourd’hui lorsqu’on parle de santé mentale tout le monde tremble. La santé mentale avant d’arriver au niveau maladie, des troubles de personnalité il y a autre chose en faite. Et aujourd’hui c’est important que chaque individu doit être capable d’identifier certains signes parce que identifier c’est sauver des vies. Quand on prend quelqu’un qui a une détresse émotionnelle qui va après passer au suicide c’est déjà trop tard. Mais quelqu’un qui se suicide ne souhaite pas mourir forcément, il tire la sonnette d’alarme. Donc pendant sa souffrance si on arrive pas à détecter ce qu’il vit on passe à côté de quelque chose. », a-t-elle alerté
Pour lever les tabous qui entourent la santé mentale, de plus en plus préoccupante dans notre société, la thérapeute Mariam Diallo a insisté sur l’importance de sensibiliser les populations. Elle a également souligné la nécessité de prendre soin à la fois de son corps et de son esprit, afin de favoriser un bien-être global.
« Il faut être auprès de la population et parler de sentimentale il ne faut pas que ça soit un tabou, il ne faut pas que les gens aient peur de dire ah je me sens pas bien, je suis fatigué. Il y a une fatigue à un moment donné qui n’est plus soutenable, ça veut dire qu’on aller trop loin de notre retranchement. Et à un certain moment il faut savoir dire stop, il faut savoir poser des limites il faut savoir dire non à la pression sociale. Il faut savoir dire non à la pression familiale, c’est pas parce qu’on est méchant c’est parce qu’à un moment donné il faut se préférer. Il faut se mettre en avant, il faut prendre soins de soi-même, de son propre corps de son propre mental« , a-t-elle interpellé
Aboubacar Moussa Camara 622 42 41 87