Guinée-Un atelier de restitution de la mission du mentorat sur le renforcement des capacités des agents de la protection civile s’est tenu à Conakry le jeudi 27 mai. Cette activité s’inscrit dans le cadre de la composante « protection civile’’ du troisième Programme d’Appui à la Réforme du secteur de la Sécurité– volet sécurité intérieure (PARSS3-MSPC), financé par l’Union Européenne et la France au profit de 16 unités opérationnelles de la Direction Générale de la Protection civile dont l’objectif est de renforcer les capacités opérationnelles de la protection civile.
Selon les organisateurs, cette mission de mentorat constituée de quatre experts de la protection civile française et six officiers de la DGPC s’est déroulée de janvier à mai 2021.
L’ensemble du programme d’appui à la protection civile intervient dans le cadre du programme d’appui à la réforme du secteur de la sécurité qui avait un budget de huit millions 800 (8,8 millions) d’euros dont plus de deux millions d’euros est consacré à la protection civile.
Le projet est financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par Civipol, Coginta et l’Ambassade de France en Guinée.
Redmond Latas, chargé de programmes à la délégation de l’Union Européenne en Guinée est revenu sur les acquis du projet.
« Dans le cadre de ce projet, nous avons fourni un appui à tous les aspects de la Direction générale de la protection civile. De la conception des documents cadres jusqu’aux activités opérationnelles et en particulier nous avons fourni des équipements et du matériel. Nous avons construit des infrastructures, des casernes de pompiers à Conakry et à l’intérieur du pays. Nous avons surtout fait des formations et d’accompagnement, de renforcement des capacités pour les officiers de la protection civile et aussi pour les sapeurs-pompiers qui sont en mesure d’intervenir plus efficacement », a-t-il souligné.
Le Contrôleur général Hamidou Babacar Sarr, Conseiller chargé des questions de police au ministère de la sécurité et de la protection civile, représentant de son ministre a loué les efforts fournis par l’Union européenne avant de lancer un appel au ministère de la Sécurité et de la Protection Civile.
« Les appuis apportés par l’Union Européenne que ça soit à titre institutionnel, matériel ou le renforcement de nos capacités, c’est à l’assistance de la population, secourir la population. En matière de protection civile, leur mission principale c’est d’aider la population. Sur ce, ces appuis qui sont vivants, parce que c’est des appuis d’ordre infrastructurels, ils ont construit les GPC, les Unités de Protection Civile (UPS) et les Services d’Incendie et Secours (SIS) dans les différentes régions de Conakry, Mamou, Kankan, Nzérékoré et Boké. C’est une fierté. Je lance un défi au Directeur général de la protection civile et aux agents de maintenir ces acquis au point de vue texte réglementaire, infrastructures et équipements. Il s’agit que notre ministère essaie d’appuyer la Direction générale de la protection civile afin qu’elle soit dotée d’un budget de fonctionnement réel, digne de nom, pour qu’elle puisse faire fonctionner ces équipements », a promis le Contrôleur général.
Moussa Camara, contrôleur général de police, Directeur général de la protection civile a remercié l’Union Européenne pour cette formation qui a permis à son service d’être organisé.
« Cette formation permettra désormais aux unités de protection civile et les services d’incendie de secours de renforcer leurs capacités opérationnelles parce que chaque service d’incendie et de secours désormais sait sa structure, l’organisation et le mode d’opérations », a-t-il laissé entendre.
Le contrôleur général Moussa Camara, directeur général de la protection civile a profité de l’occasion pour expliquer le retard de son service dans les lieux d’incendies. Il a pointé du doigt le retard de l’appel des victimes, la situation de la route (embouteillages), la distance, la petite capacité des citernes de la protection civile, le manque de bouche et de poteaux d’incendies qu’il demande d’ailleurs au gouvernement d’ouvrir pour permettre à la protection civile de bien faire son travail.
Selon le représentant de l’Union Européenne, depuis 2013, son organisation a investi plus de cinq millions d’euros pour appuyer la protection civile en Guinée. Il recommande aux bénéficiaires de bien utiliser le matériel, d’en prendre soin, de l’entretenir et de le réparer quand il y a un disfonctionnement pour qu’il puisse durer le plus longtemps possible.
Diop Ramatoulaye
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