Une convention signée récemment entre les éxécutifs des Etats guinéen et sénégalais, est soumise au vote des députés à l’Assemblée nationale guinéenne ce dimanche, 04 juillet 2021 en présence des autorités militaires du pays. Si elle votée en l’état par les élus, ladite convention pourrait aboutir à la réouverture des frontières terrestres fermées depuis plusieurs mois par la partie guinéenne. Au-delà, cette convention pourrait couter cher aux opposants au régime d’Alpha Condé basés sur le territoire sénégalais.
Valable pour une durée de cinq (5) ans renouvelable, le document comporte 25 articles qui traitent de plusieurs domaines notamment la lutte contre le terrorisme et la lutte contre la criminalité transfrontalière. Parmi ces articles qui attirent l’attention, c’est bien l’article 4 qui traite de la non utilisation du territoire d’une des deux parties pour des actes subversifs contre l’autre. Puisque le président Alpha Condé a accusé en public le Sénégal d’être le pays à partir duquel des actes de déstabilisation de la Guinée sont souvent faits.
« Chaque partie s’engage à tout mettre en œuvre pour empêcher que son territoire ne soit utilisé pour des actes subversifs, de déstabilisation ou de sabotage contre l’autre partie », peut-on lire à l’article 4 de cette convention.
Plusieurs opposants au projet de troisième mandat du président Alpha Condé, fuyant parfois ce qu’ils qualifient de persécution judiciaires et de tentatives d’enlèvement, ont trouvé refuse au pays de Macky Sall et poursuivent encore leurs actions de dénonciation. Ils projettent même, à partir du Sénégal, une reprise des manifestations non seulement contre le troisième mandat, mais aussi contre des maux dont souffrent leurs compatriotes Guinéens. C’est le cas du duo Sékou Koundouno et Ibrahima Diallo, tous membres influents du Front national pour la défense nationale (FNDC).
Dès l’entrée en vigueur de cette convention, si rien ne change dans ses dispositions, les opposants comme Sékou Koudnouno et Ibrahima Diallo pourraient être visés par des procédures d’expulsion du territoire sénégalais à défaut d’une arrestation et extradition.
[irp posts= »15927″ name= »Marchés publics: un député demande des audits contre Kaba Guiter et cie »]
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
622 10 43 78