Dans le procès de M. Amadou Djouldé Diallo, journaliste, poursuivi pour offense au dictateur alpha Condé, le Procureur de Dixinn a dévoilé davantage son caractère d’individu malfaisant. Il a montré à la face du monde que son souci est loin d’être la protection de l’ordre public. Comme l’a déclaré un des avocats de Amadou Djouldé Diallo, il est l’incarnation du mal.
En effet, depuis l’arrestation et la mise en détention provisoire du journaliste, tous les défenseurs de la liberté de la presse, de la liberté d’expression et de la liberté d’opinion ont dénoncé la violation flagrante de la loi relative à la liberté de la presse. En dépit de sa tentative de justification de cette mesure, le Procureur n’a pu convaincre personne, même les plus profanes. Les explications très techniques et très pertinentes des avocats de la défense l’ont totalement ridiculisé. En fin de compte, il a requis une peine de 5.000.000 de francs. Mais chose inédite dans un procès pénal, ce Procureur qui, après s’être opposé avec véhémence à la mise en liberté du journaliste, a demandé au Tribunal de rendre sa décision seulement trois semaines après les débats. Cela n’était jamais arrivé dans un procès. Le juge fixe de manière souveraine la date à laquelle il rend sa décision.
Cette attitude de Sidy Souleymane N’Diaye prouve de manière très nette qu’il n’est heureux que lors qu’il envoie des citoyens en prison. Dans le dossier de Amadou Djouldé Diallo, il doit sans doute regretter que le législateur ne prévoie pas de peine privative de liberté. Sinon, il aurait requis le maximum de cette peine comme il l’a fait dans toutes les affaires concernant des membres du FNDC ou de l’opposition. C’est donc en désespoir de cause qu’il a demandé au juge de rendre sa décision après trois semaines seulement afin que Amadou Djouldé Diallo soit détenu pendant quinze jours encore, puisqu’il ne pourra plus empêcher sa libération.
Ainsi, le Procureur de la République, en voulant à tout prix faire du mal à un justiciable, s’est tout simplement couvert de ridicule aux yeux du monde. Cette attitude se comprend aisément dans la mesure où ce Procureur est obligé de tout faire pour bénéficier de la protection du despote Alpha Condé par son maintien à son poste.
En effet, il est allé tellement loin dans les actes nuisibles contre les militants de la démocratie qu’il ne peut plus faire machine arrière. Il est obligé de faire tous les jours plus mal encore. Sa carrière de magistrat est liée à la prise en otage de Alpha Condé. Si celui-ci tombe, il tombe avec plus de fracas à son tour. Beaucoup de magistrats se méfient désormais des dossiers concernant les membres du FNDC ou de l’opposition à cause des pressions qui sont exercées sur eux par le dictateur Alpha Condé. Il n’y a que des magistrats qui ont des tendances suicidaires comme Sidy Souleymane N’Diaye qui continuent encore à s’intéresser à ces dossiers. Mais on attend la fin du film comme on le dit de manière triviale.
Sekou Koundouno responsable des stratégies et planification du FNDC /Membre Balai Citoyen /Membre AFRIKKI