Ce mercredi 07 octobre 2020, Maître Elise LEGALE, Avocate au Barreau de Paris, était l’invité de l’émission Œil de Lynx de nos confrères de Lynx FM. Dans son intervention, l’avocate a évoqué les raisons du signalement contre l’Etat guinéens auprès de la cour pénale internationale (CPI).
« Il a été documenté que lors de la montée de la contestation sur la période de tension à peu près un an, quinze à seize incidents ont lieu en marge de manifestations qui avaient lieux. Donc au cours des contestations du pouvoir en place, il s’est avéré des caractéristiques de signalement que beaucoup de jeunes mineurs et adultes notamment dans le quartier proche de l’opposition avait eu à subir un certain nombre de violation grave de droit de l’homme. Notamment une cinquantaine de meurtre et des emprisonnements et autres formes de violation grave de liberté physique et des actes de tortures, de persécution et des disparitions forcées de personnes qui ont donc commis dans ce qu’on appelle la qualification de crime contre l’humanité…lancé contre la société civile», a évoqué cette avocate en rappelant avec insistance que les juridictions nationales ont été saisies avant même la CPI.
«Il ne faut surtout pas penser que les juridictions guinéennes n’ont pas été saisies. La compétence de la cour pénale internationale s’exerce de façon complémentaire avec les juridictions nationales et seulement si l’Etat n’a pas la capacité et n’a pas la volonté pour poursuivre. Par ce rapport, il est démontré que ce signalement, il n’y a donc pas une volonté de la part de l’Etat de Guinée de poursuivre les auteurs des exactions graves qui sont soulevées», a rappelé maitre Elise LEGALE.
Souleymane Bah