Dans une interview accordée à des journalistes, dont un reporter de guinee114.com, le dimanche dernier au quartier Bananikoro dans la ville de Siguiri, située au nord-est de la Guinée, le préfet a fait le point sur le phénomène de la criminalité dans sa préfecture. L’insécurité, qui avait pris une dimension inquiétante dans cette ville aurifère, est en baisse aujourd’hui, selon le docteur Maramany Cissé. Dans ses explications, il a indiqué que des citoyens, constitués en comités de veille, ont contribué à dénoncer et informer les services de sécurité sur toute attaque de bandits et autres crimes.
« Aujourd’hui, la criminalité est en baisse. Elle ne finira pas parce que c’est un problème de société. Certains trouvent leurs comptes dans ça: vente d’armes, d’alcool, de la drogue, du trafic des êtres humains. Mais le dispositif qu’on a mis en place à travers la commission préfectorale de défense de sécurité a fait aujourd’hui que les crimes sont rares et on ne se repose pas. Il y’a les plans d’opération de patrouilles de longues portées dans toutes les villes, dans toutes les sous-préfectures jusqu’à nos frontières. Nous avons instauré dans chaque localité de la Guinée ce qu’on appelle les comités de veille constitués par des citoyens volontaires qui n’ont pas de salaires mais qui sont là pour contribuer à la prévention, à la lutte contre la criminalité. Nous avons créé un numéro vert qu’on a mis à la disposition de la population. C’est ce qui fait aujourd’hui que les gens dorment et circulent en paix, les attaques à mains armées devient de plus en plus rares et aujourd’hui les citoyens contribuent au renseignement n’est-ce pas contre la criminalité », a fait savoir Docteur Maramany Cissé.
Pour l’ancien ministre, vue le nombre important de sociétés minières et plusieurs autres réalisations, sa juridiction reste un enjeu.
« Siguiri est une zone par excellence. Nous avons 141 société minières, 600 mines artisanales, nous avons quatre cent et quelques de stations d’essence et même les stations sont des cibles privilégiées de la criminalité, nous avons treize (13) banques opérationnelles à Siguiri. Il y’a des préfectures où il n’y a pas une seule banque. Nous avons 17 radios dont 16 radios privées et la radio rurale. Il y’a des préfectures où il n’y a pas une seule radio rurale. C’est autant dire que Siguiri, c’est tout un enjeu », a-t-il indiqué.
Mamadou Macka Diallo
666 660 366