On en sait un peu plus sur ce que les autorités de la transition entendent mettre en place pour améliorer l’employabilité des jeunes face aux nombreuses opportunités de l’exploitation des mines de fer de Simandou. Dans le cadre d’un programme intitulé Simandou 2040, est prévu un mécanisme appelé Simandou académie. A l’occasion d’un panel qu’il a co-animé ce jeudi avec d’autres officiels guinéens sur le contenu local, le ministre en charge de l’Enseignement supérieur , Alpha Bacar Barry, a évoqué ce mécanisme.
D’abord, selon le ministre Barry, «notre système donne des emplois mais le problème est que dans les prochaines années, nous ne pourrons pas suivre si nous ne nous adaptons pas aux besoins». Il n’a pas manqué de mentionner un certain manque de qualification pour certains emplois dont l’une des raisons est l’inadéquation entre l’offre sur le maché et le choix de formation de la plupart des apprenants souhaitant aller à l’université.
«C’est pour cela que nous avons à l’intérieur de la vision Simandou 2040, un mécanisme. Simandou académie, ce n’est pas une école, c’est un mécanisme qui veut profiter de la capture de valeur de l’exploitation de Simandou, pour investir de façon durable dans le mécanisme de construction d’un capital humain capable de porter le pays. Cela veut dire quoi ? Que des ressources provenant de Simandou vont être injectées sur l’amélioration de la formation des formateurs, permettre à notre système de pouvoir régénérer son ingénierie de formation, construire de nouvelles écoles et permettre à plus de jeunes de pouvoir améliorer leur employabilité en injectant dans le système des thèmes fondamentaux et importants», a déclaré le ministre Alpha Bacar Barry.
Ce n’est pas tout. L’Etat veut aussi «que nos étudiants occupent toutes les activités du secteur privé para miniers et que nous puissions nous aussi fournir au secteur privé des entrepreneurs prêts à créer leurs entreprises, qui sont prêts à échouer et à reprendre jusqu’à ce qu’ils trouvent le bon côté», indique-t-il.
Le ministre Alpha Bacar Barry a fait ces précisons à l’occasion d’une rencontre organisée ce jeudi à Conakry par une structure de la place autour de la problématique de contenu local et en présence de plusieurs jeunes entrepreneurs.
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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