Conakry-Dans une sortie du ministre de la Justice le weekend passé, Me Mory Doumbouya a donné la version qui est la sienne à propos des informations donnés ces derniers temps par la presse, des leaders d’opposition et des organisations de la société civile à propos des détenus politiques. C’est à travers un long communiqué dont la rédaction de Guinee114.Com vous propose la transcription ci-dessous, que le ministre Doumbouya évoque leur état de santé, des dispositions qui seraient prises pour les soigner et tente de nier toutes accusations liées à ces détenus devenus une patate chaude dans les mains des autorités de Conakry.
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Des informations alarmistes circulent à propos de l’état de santé de certains détenus notamment Ibrahima Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo et Cellou Baldé. Le ministère de la Justice, afin d’éviter le créer le doute dans l’opinion et entretenir une suspicion gratuite autour de la Justice, se fait le devoir d’édifier au sujet de la situation réelle des détenus à la maison centrale de Conakry.
S’agissant du suivi médical, le ministère de la Justice rappelle qu’il a un personnel qualifié qui suit régulièrement tous les détenus et s’enquiert de leur état de santé au quotidien. Ce collège médical dument assermenté, pour tous les cas, procède à des hospitalisations autorisées par les services pénitentiaires. Il en a été ainsi pour plusieurs cas.
Concernant le cas de Ibrahima Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo et d’autres, en plus des dispositions habituelles et pratiques relatives à la santé des détenus, le chef de l’Etat a recommandé pour les détenus qui le souhaitent, qu’ils soient suivis tous les jours par leurs médecins traitant comme par exemple Ibrahima Chérif Bah dont l’épouse a déclaré qu’il n’était pas malade. Celui-ci hospitalisé à l’hôpital Ignace Deen pour une meilleure prise en charge, bénéficie de tous les soins appropriés. Il est à noter que son état de santé s’améliore. Il n’y a pas donc de péril en la demeure.
Pour les détenus contaminés pas la Covid-19qui sévit dans le monde, il faut noter qu’ils ont contracté cette maladie par le biais des visiteurs dans le cadre du droit de visite prévu par la loi. A ce propos, le ministre de la Santé, à très tôt exigé que tous les visiteurs soient testés négatifs avant toute rencontre avec les détenus. Une des mesures fortes prise de la Justice dans le cadre de la riposte contre la pandémie en milieu carcérale a été la création à la maison centrale de Conakry d’un centre de traitement et de prise en charge des malades de Covid-19 par les services de l’ANSS. Ce centre est l’un des meilleurs dont s’est doté le pays.
Le ministère de la Justice précise que dans le souci d’une bonne administration de la justice, les procédures engagées suivent leur cours normal et les procès se tiendront rapidement dans le respect des droits des détenus et de l’indépendance de la Justice.
En tout état de cause, le ministère de la Justice rassure l’opinion nationale et internationale que tous détenus pour infraction à la loi et divers délits sont traités dans le respect de leurs droits fondamentaux et de la dignité humaine.
Enfin, le ministère de la Justice réitère que tous le détenus ont droit à la justice de leurs familles, leurs proches et toute autre personne qu’ils souhaitent rencontrer qui pourrait donc témoigner de leur conditions réelles de détention et leur état de santé en toute transparence.
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Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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