Situation des enseignants contractuels: le secrétaire général du SNE interpelle les nouvelles autorités

Les enseignants contractuels battent le pavé, un peu partout, à travers le pays. Ces bouffe-la-craie demandent leur intégration à la fonction publique sans concours. 

 
Les manifestants justifient cette revendication par le fait que les concours en Guinée sont généralement organisé dans la magouille. Ils préfèrent plutôt être évalués dans les salles de classe. 
 
Ce mercredi, 9 mars 2022, nous avons joint le secrétaire général du syndicat national de l’éducation (SNE) par rapport à ce sujet. Michel Pépé Balamou, puisque c’est de lui qu’il s’agit, invite les nouvelles autorités à accéder aux demandes de ces enseignants.
 
« En tout cas au niveau du syndicat national de l’éducation (SNE), nous pensons que ces enseignants contractuels doivent être maintenant rétablis dans leur droit. D’autant plus qu’ils ont servi l’école de la République pendant cinq (5) ans pour les uns et dix ans pour les autres. Et aujourd’hui le système éducatif guinéen est en manque de dix neuf mille deux cents quatre vingt dix (19 290) enseignants. Nous pensons que eut égard à ce déficit criard, il y a beaucoup d’écoles fermées à l’intérieur du pays. Les nouvelles autorités devraient avoir raison gardée et penser immédiatement à combler ce déficit par l’engagement de ces contractuels à la fonction publique pour permettre à l’école guinéenne de mieux fonctionner », a expliqué Michel Pépé Balamou.
 
 
Le secrétaire général du SNE est revenu par ailleurs sur les différentes listes élaborées récemment par le département de l’enseignement pré-universitaire et la coordination des contractuels et qui a crée des frustrations.
 
« Effectivement, il y a une guerre de chiffres qui ne dit pas son nom au niveau des différentes listes élaborées par le département et aussi la coordination des contractuels. Et il vous souviendra au départ que les contractuels avaient une liste de huit milles cent soixante onze (8 171) et en toilettant cette liste on est venu légèrement à huit milles sept cent trois (8 703). Cette liste publiée a crée des remous un peu par ci par là et la commission technique était obligée de retravailler sur la liste. Les contractuels eux-mêmes ont travaillé, ils on trouvé dix milles huit cent soixante quinze (10 875). Le ministère de l’enseignement pré-universitaire a demandé à ses services déconcentrés de remonter la liste des omis et les deux combinés ont donné vingt cinq milles (25 000) contractuels. Et donc, ça veut dire qu’avec 25 000 contractuels on ne sait pas où on va. Lorsque vous décryptez cette liste, vous trouvez qu’il y a les contractuels de 2010 qui sont en classe, il y a les contractuels de 2018, il y a les enseignants volontaires, les enseignants élèves d’écoles que les proviseurs ont recruté pour au moins remédier au manque d’enseignants dans les écoles. Il y a les assistants des professeurs titulaires. Il y a ceux qui ont payé de l’argent après avoir entendu que les contractuels devraient être engagés à la fonction publique. Il y a également les recommandés de certains commis de l’Etat. Donc, au jour d’aujourd’hui, ça crée énormément de problèmes que ça ne résolve. Et donc, c’est face à cette guerre de chiffres, à cette magouille orchestrée çà et là qui fait qu’il est très difficile d’avoir une lisibilité sur cette liste », a-t-il souligné.
 
 
À noter que ces enseignants  attendent toujours la réaction du gouvernement à leur situation.
 
Mamadou Macka Diallo
666 660 366

Articles similaires