Situation socio-politique en Guinée: Dr Faya Millimouno fustige l’appel à manifester des Forces Vives

La situation socio-politique en Guinée devient de plus en compliquée. Quelques jours après la manifestation appelée par le FNDC, manifestation qui s’est soldée par trois (3) morts dans le rang des manifestants et plusieurs blessés de part et d’autres, les Forces Vives de Guinée au sein desquelles se trouvent l’ANAD, le RPG arc-en-ciel et le FNDC politique, appellent à une marche le jeudi prochain. Ces acteurs politiques et de la société civile réclament “l’arrêt des harcèlements judiciaires à leur encontre”, un dialogue avec les autorités de la transition sous la présidence de la CEDEAO et tant d’autres. Ce jeudi, notre rédaction a joint au téléphone Docteur Faya Lansana Millimouno, président du Bloc Libéral (BL) sur ce sujet d’actualité. Ce leader politique trouve cette marche inopportune.

 
“Moi je dis que la manifestation n’est pas opportune. C’était une bonne chose que le gouvernement, à travers le Premier ministre, ait tendu la main aux acteurs qui veulent manifester. Il se trouve que c’est dommage qu’ils n’aient pu répondre à l’appel du Premier ministre. Je trouve que ce n’est pas de cette façon qu’on peut régler les problèmes dans la mesure où même la guerre mondiale a pris fin autour de la table de négociation. Mieux vaut privilégier en ce moment la négociation, le dialogue que les épreuves de force.
 
Ce que je peux leur dire c’est que nous avons une responsabilité vis-à-vis du peuple de Guinée. Nous sommes des acteurs politiques, nous nous battons pour diriger ce pays. Les manifestations sont un droit mais l’exercice de ce droit dans notre pays a coûté énormément au peuple de Guinée. Donc, si nous voulons mettre fin à cela, il faut qu’on montre la bonne volonté de nous asseoir autour de la table pour discuter. Pourquoi à chaque fois qu’on exerce la liberté dans notre pays on a des cas de morts”, a laissé entendre Docteur Faya Lansana Millimouno, président du BL avant de rappeler le rôle qu’ont joué certains parmi les organisateurs de la marche notamment dans l’interdiction des manifestations en Guinée.
 
Ceux-là qui sont en train de projeter la manifestation ont appartenu à la fois aux deux camps, c’est-à-dire le camp de l’opposition. Ils ont organisé des manifestations qui n’ont pas parfois été autorisées, ils ont forcé, il y a eu morts d’hommes. Ils ont été aussi au pouvoir. Parce que tous ces acteurs-là c’est des gens qui ont dirigé, qui, à un moment donné de leur règne se sont vus eux-mêmes refuser d’autoriser des manifestations. Aujourd’hui, ils peuvent venir dans le cadre d’un dialogue pour échanger pour que la Guinée en tire un bénéfice. Mais plutôt que de cela, on continue à forcer les manifestations. C’est contreproductif”, a-t-il martelé.
 
À rappeler que le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation a fait une déclaration tard la nuit de la récente manifestation du FNDC menaçant de suspendre voir même de retirer les agréments des organisations politiques et sociales dont les responsabilités pénales seront établies suite à des procédures judiciaires.
 
Mamadou Macka Diallo
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