Il s’agit d’Ismaël Condé, Secrétaire général du parti de la révolution populaire africaine de Guinée (PRPAG). Il a animé une conférence de presse le 21 août 2020 sur le thème : «Certains politiciens et intellectuels se soucient-ils du jugement de l’histoire ? » Cet ancien Professeur de Sociologie à l’UGANC, fustige l’attitude de certains intellectuels et leaders politiques Guinéens qu’il a eu à enseigner.
« Je suis de la deuxième promotion de l’Université guinéenne sortie en 1968. J’ai l’honneur d’enseignement certaines promotions dont beaucoup d’hommes politiques d’aujourd’hui. J’ai eu l’honneur de les avoir en classe. Je me suis souvent dis, est-ce que je ne peux pas voir ces gens pour leur dire : arrêtons de conduire le peuple à hécatombe. Mais en réfléchissant, je me suis dit que ce sont des gens qui ont perdu confiance entre eux. Combien de fois la classe politique s’est roulée dans la farine? Ils viennent au dialogue, chacun sait ce que l’autre dit, c’est pour le rouler, c’est pour le tromper. Nous sommes dans cette situation aujourd’hui », a fustigé l’ancien « premier conseiller » du deuxième président de la République, le feu Général Lansana Conté.
Le sociologue n’est pas passé par mille chemins pour indexer l’élite politique de la diaspora guinéenne d’alors d’avoir défendu bec et ongle l’installation du multipartisme intégral en Guinée avec ses conséquences auxquelles le pays est confronté, à date. Cependant, professeur Ismaël Condé estime que « si on avait pu suivre la proposition du Général Lansana Conté de créer deux partis politiques l’un libéral et l’autre socialiste, à l’image de la France et les États-Unis, on n’aurait pas pu dresser les ethnies les unes contre les autres ».
En dépit de tout cela, le conférencier invite la classe politique guinéenne à éviter le désordre dans le pays et cultiver la paix. Il en a profité aussi pour lancer un message aux jeunes. « Nous à notre avis, il faut tout faire pour que le désordre ne se produisent pas. La paix avant tout et après tout. Quand les violences vont éclater les vraies victimes c’est vous les jeunes. C’est vous qu’on a monté sur la base de l’ethnie, de la haine. Ces hommes politiques, ils n’ont pas leurs enfants ici, en Guinée. Leurs enfants sont à l’étranger, entretenus par de l’argent qu’on vous vole, à partir de la corruption. L’argent qui doit améliorer vos conditions de vie par la création de l’emploi », a conseillé le Sociologue originaire de la ville de l’écrivain Camara Laye, Kouroussa.
Mamadou Kouyaté, le Rescapé
628-38-09-89
