Tribune-Depuis la prise du pouvoir le 05 septembre 2021, le président de la transition maintient le cap sur la moralisation de l’administration publique à travers une série de dossiers, d’enquêtes et de poursuites contre les fossoyeurs de l’économie guinéenne.
Le Colonel Mamadi Doumbouya avait d’ailleurs promis la lutte contre les détournements de deniers publics et des biens de l’Etat à travers la refondation de l’Etat, la restauration de la justice. L’accent a été mis sur l’économie (les audits), la justice (mise en place de la CRIEF) et la récupération des domaines bâtis et non bâtis de l’Etat. Les réformes institutionnelles et politiques pour permettre une visibilité nette du chronogramme de la transition en cours.
En matière de diplomatie et de coopération, il faut noter que malgré une situation internationale difficile, le président a néanmoins réussi à renouer positivement avec les institutions de Bretton Woods (FMI-Banque Mondiale), qui ont accordé au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) 700 millions de dollars dts. L’on remarquera par ailleurs un important défilé diplomatique au palais Mohamed V où plusieurs nouveaux ambassadeurs et représentants de missions diplomatiques on t présenté leurs lettres de créance au président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya. Et c’est fort de cette bienveillance sous régionale, régionale et internationale que les contacts avec l’Union Africaine, l’Union Européenne et la communauté sont permanents, assidus et augurent de lendemains chantants pour notre pays.
Toutefois, en l’absence de financements extérieurs directs en période exceptionnelle, la rigueur en matière de gestion publique, n’a pas fait défaut. Le chef de l’Etat et son gouvernement sont bien conscients de la nécessité de l’impact du boom minier sur la vie quotidienne des populations guinéennes. La réouverture des frontières terrestres avec les pays voisins a également permis de renouer avec les activités commerciales transfrontalières pour une redynamisation du secteur douanier.
D’importantes autres mesures dont le nettoyage du fichier de la fonction publique qui a permis d’alléger les charges liées à la masse salariale des fonctionnaires qui a abouti à la mise à la retraite de près de six mille fonctionnaires en âge de faire valoir leurs droits à la retraite.
Après ses premières mesures d’envergure, un autre front non des moindres a été ouvert par le colonel président. Cette fois, il s’agit de celui de la moralisation de l’administration publique, à travers des dossiers judiciaires ouverts à la suite des audits pour traquer les « fossoyeurs des finances de l’Etat ». Sur ce, il faut dire qu’entre le CNRD et ses prédécesseurs dirigeants du pays, le bal est ouvert et semble franchir le point d’une bataille juridique qui devrait mener à la sanction de tout cadre responsable de malversations financières, de détournements de deniers publics et d’enrichissements illicites.
La Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF) installée à cet effet, aura donc pour rôle d’entendre et de trancher sur tous les dossiers épinglés par l’inspections générale dont entre autres : le fonds koweïtien, le rapport sur le chemin de fer de Guinée, la vente d’Air Guinée, le projet coton, le rapport définitif sur GUINOMAR.
L’autre front est bien celui de la récupération de tous les domaines de l’Etat qui seraient illégalement occupés par des citoyens à Conakry et partout à à l’intérieur du pays.
Outre la poursuite des crimes à caractère économique de la gestion antérieure du pays, il faut noter la mise en place du Conseil National de la Transition (CNT), ainsi que l’installation de ses membres conseillers qui constitue une importante étape dans la bonne marche de la transition. Aussi, la poursuite du volet des projets d’infrastructures est bien au cœur des préoccupations des autorités de la transition.
A ce titre, le gouvernement dirigé par Mohamed Béavogui avait promis d’accélérer la réalisation des projets de routes, notamment la nationale Coyah-Mamou qui connait une véritable bouffée d’oxygène depuis la prise du pouvoir par le CNRD ; la construction des échangeurs de Kagbélen et du kilomètre 36 dont les travaux sont en cours de réalisation en temps réel ; puis l’achèvement des travaux de constructions des voiries urbaines dans la commune de Kaloum et de Dixinn.
Enfin, d’autres projets d’infrastructures de développement ont déjà vu le jour, notamment la rénovation du centre de formation professionnel de Donka au compte du ministère de l’enseignement technique, dont la réalisation fera un pas de géant dans le cadre de la réforme du secteur de l’enseignement technique et professionnel en Guinée.
Ahmadou Hamzah Bah