Alors qu’elle fait face à une grogne sociale de plus en plus persistante, ajoutée à une crise politique et à la pression internationale, la junte en Guinée a procédé ce mercredi à quelques mesures sociales de moindre envergure à la veille d’une importante réunion des organisations syndicales.
A travers deux décrets, le colonel Mamadi Doumbouya a modifié le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) et fixé une valeur monétaire du point d’indice des salaires de base des agents de la fonction publique. Dans le premier décret, une légère augmentation est apportée à la valeur du SMIG. De 440 mille francs guinéens, le SMIG passe à 550 mille francs guinéens, soit 110 mille francs guinéens seulement d’augmentation alors que les prix ne cessent de monter. Toutefois, “le SMIG est susceptible de revalorisation par négociation tripartite”, ajoute le décret
L’autre changement intervenu porte sur la modification de la valeur d’indice pour “tous les travailleurs et retraités de la fonction publique”. La valeur monétaire du point d’indice des salaires de base des agents de la fonction publique est fixé à 997 francs guinéens. La valeur monétaire du point d’indice des salaires de base des retraités de la fonction publique passe de 698 à 977 francs guinéens.
Ces mesures intervient dans un contexte économique de plus plus difficile pour les fonctionnaires et au lendemain d’une augmentation unilatérale du prix du carburant de 20 %. Le mouvement syndical, en réaction à cette hausse imposée par le gouvernement, se réunit d’ailleurs demain, jeudi à la bourse du travail. La journée de ce mercredi a été émaillée de manifestations dans les rues de Ratoma notamment sur le célèbre axe Hamdallaye-Cosa qui renoue ainsi avec les mouvements de protestation.
Reste à savoir si ces deux décrets suffiront pour calmer le mouvement syndical et les rues de Ratoma à la veille de la reprise annoncée des manifestations politiques et de possibles sanctions de la CEDEAO le 04 juin prochain.
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Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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