Ce samedi, 21 janvier 2023, la Maison des Associations et Organisations de la société civile Guinéenne (MAOG) ont tenu une Assemblée générale au sein de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry pour faire le bilan de ses activités durant l’an passé et adopter son plan d’action pour l’année en cours. Plusieurs responsables des organisations de la société civile et des partis politiques étaient présents, en l’occurrence Abdoul Sakho du FFSG et Dora Aboubacar Koïta de la Jeunesse CEDEAO.
Pour cette année 2023, la MAOG a «des grandes ambitions». Mais avant, le coordinateur national de la plateforme de la société civile guinéenne a parlé de l’objectif de la rencontre du jour.
«Comme chaque année, nous invitons en tout cas nos représentants à l’intérieur du pays dans les régions, dans les communes, dans les quartiers et partout pour faire le bilan de l’année. Donc, les activités que nous avons eues à mener l’année dernière. Après ça, nous avons un plan d’action sur lequel on a travaillé. On a partagé avec tous les présidents des associations, on a partagé avec tous les représentants. Il fallait qu’on se réunisse ensemble pour qu’on puisse adopter ce plan d’action opérationnel. Nous avons plusieurs activités, nous avons des grandes ambitions pour l’année 2023. Comme vous constatez à travers l’organisation du forum national de la société civile, l’organisation du forum sous régional de la jeunesse sur la paix, la sécurité et les droits de l’homme. Ce forum aura lieu pour la première fois en Guinée sous le leadership de la maison des associations. On a tellement d’activités, il fallait qu’on vienne aujourd’hui pour discuter de toutes ces ambitions avec nos membres, avec les organisations affiliées», a martelé Alpha Bayo, coordinateur national de la MAOG.
L’activiste est aussi indiqué les priorités de la MAOG pour accompagner les autorités de la transition.
«D’abord, nous nous tendons vers le recensement général de la population, le recensement à vocation d’état civil. Et bien entendu, le débat d’orientation constitutionnel a déjà commencé. Ça voudrait dire que nous allons sensibiliser en tout cas les citoyens pour le recensement général parce que le développement se projette à travers la connaissance parfaite du nombre de la population. Donc, c’est important que tous les citoyens partent vers le recensement. Au-delà de ça, nous avons la constitution. Cette constitution qui doit être soumise au référendum, il ne faudrait pas que le peuple se précipite pour voter en tout cas aller au référendum. Nous nous avons la charge d’abord d’informer de fonte en comble le contenu de cette constitution qui sera proposée et laisser maintenant à l’appréciation du peuple. C’est notre rôle. Et notre rôle aussi c’est d’apaiser, appeler les uns et les autres à prôner la paix, la cohésion nationale, la concorde et tout ce qui s’en suit. Parce que la période des élections, c’est une période très chaude et donc si nous en tant qu’acteurs de la société civile on ne se lève pas, qu’on soit caractérisé par l’impartialité, l’indépendance et toutes ses valeurs. Vous avez dû remarquer que nous incarnons toutes ces valeurs donc pour cela nous avons un rôle très important à jouer dans cette transition», a-t-il ajouté.
Le responsable de la Jeunesse CEDEAO a également rappelé les rôles de la société civile dans cette période transitoire.
«En ce qui concerne le rôle de la société civile dans cette période transitoire, la société civile a ses rôles qui sont connus de tous. C’est un instrument de veille, d’alerte, d’interpellation, de proposition et d’action. Nous l’avons rappelé tout à l’heure, la société civile doit jouer pleinement son rôle durant cette transition en faisant des telles sortes que la transition puisse être à la hauteur des attentes les plus légitimes et les plus profondes du peuple de Guinée. Parce que la prise du pouvoir le 5 septembre 2021 a suscité beaucoup d’espoirs au sein de la population. Il faut que nous soyons en mesure, nous au niveau de la société civile, de veiller à la bonne marche de cette transition mais aussi d’alerter et d’interpeller les autorités à chaque fois que nous jugeons nécessaire qu’il y’a des choses qui méritent d’être dénoncées, qui méritent d’être éclairées. Je pense que pour nous permettre d’avoir une transition réussie, apaisée, surtout qui va prendre en compte nos aspirations les plus profondes pour nous permettre d’aller de l’avant et qui va favoriser naturellement en fin de compte le retour à l’ordre constitutionnel normal dans notre pays», a laissé entendre Dora Aboubacar Koïta, coordinateur de la Jeunesse CEDEAO.
Mamadou Macka Diallo
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