Sommet extraordinaire de la CEDEAO: Dansa Kourouma réagit aux décisions prises à l’encontre de la Guinée

La communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a tenu un sommet extraordinaire à Accra (Ghana) sur la transition au Mali et de la Guinée ce week-end. La communauté sous régionale a réitéré ses exigences du 16 septembre dernier en ce qui concerne la transition en Guinée. Docteur Dansa Kourouma, président du CNOSC mentionne qu’il est tout a fait « normal » que la CEDEAO demande la libération d’Alpha Condé . Toutefois, il estime que l’organisation est totalement « disqualifiée pour exiger un délai coercitifs à la Guinée ».

 
 
« Pour le cas du président Alpha Condé, c’est tout a fait normal que la CEDEAO demande sa libération. L’intégrité physique et mentale, la liberté du président Alpha Condé doit être une préoccupation de ses paires de la sous région.
 
La deuxième chose qui me semble être important et qui sort totalement de l’ordinaire, c’est quand on donne 18 mois au Mali et que le Mali ne parvient pas à organiser les élections pendant 18 mois. Et qu’on donne 6 mois à la Guinée. Je trouve ça totalement déséquilibré et d’ailleurs même désarticulé quand on tient compte des réalités de ces deux pays. Alors il est fondamental de faire observer que la CEDEAO doit revoir ses copies. 
 
Et d’ailleurs, au niveau de la sous région, nous sommes en train de faire beaucoup de lobbyings pour que la charte de la CEDEAO soit révisée. Pour que la CEDEAO cesse de fonctionner comme un syndicat des chefs d’Etats. C’est fondamental.
 
Dès lors que la charte de la CEDEAO est en train d’être révisée, le protocole de la CEDEAO sur la bonne gouvernance pour prendre en compte les prises de pouvoir anticonstitutionnelles. C’est-à-dire les modifications des constitutions pour rester au pouvoir considérées comme des coups d’Etats. 
 
Il est fondamental que la CEDEAO a observé ce qui s’est passé en Guinée. Elle connait la situation de la Guinée. Donc, elle est totalement disqualifiée pour exiger un délai coercitif à la Guinée. Pour la simple raison qu’il revient aux Guinéens n’est-ce pas de définir l’agenda de cette transition, le contenu de cette transition et par conséquent le délai de la transition. Et ce délai-là sera proposé à la CEDEAO pour information en tant qu’entité membre de la communauté », a martelé Dr Dansa Kourouma par ailleurs président du forum de la société civile de la CEDEAO, chez nos confrères de Fim FM ce lundi.
 
Mamadou Macka Diallo
666 660 366

Articles similaires