Sortie de Kassi Brou et la réaction des autorités: Un vice-président de l’UFR donne son avis

En marge de l’assemblée générale hebdomadaire de l’union des forces républicaines (UFR) ce samedi 21 mai 2022, à son siège sis à Matam, plusieurs questions d’actualité ont été abordées. 

 
À l’absence de Sidya Touré, c’est son vice-président Boubacar Barry qui a présidé la séance. L’ancien député est revenu sur la sortie de Jean Kassi Brou, président de la commission de la CEDEAO qui a rejeté les 36 mois comme durée de transition et la réplique du porte-parole de la présidence et de celui du gouvernement qui ont fustigé cette réaction de ce cadre de l’organisation ouest africaine. Pour Boubacar Barry, le président de la commission de la CEDEAO n’a fait que rappelé les règles de fonctionnement de l’institution sous-régionale par rapport à une « transition ».
 
« Il faut que l’on sorte je dirai de l’émotion.  Chacun doit jouer son rôle mais il faut respecter les règles et les principes. Le président de la commission de la CEDEAO qui peut parler au nom de cette institution en a toute la légitimité. Et pour ceux qui ont lu sa déclaration, il n’a fait que rappelé les règles de fonctionnement de la CEDEAO par rapport à un coup d’État, par rapport à une transition et il le fait aussi par expérience parce que ça fait près de 4 ans il dirige cette commission. On peut épiloguer sur le rôle de la CEDEAO au moment du coup d’État constitutionnel du professeur Alpha Condé. Nous avons tous unanimement condamné cette passivité de l’institution et le rôle qu’elle a joué pendant cette période. Çà, personne ne peut le nier, chacun d’entre nous avait pris position à cette époque. Maintenant on est dans une transition, cette même institution a le droit et le devoir d’alerter parce qu’il faut éviter des situations de crise au niveau de la sous région et les institutions républicaines légales sont les mieux quand même de garantir la stabilité dans une région. Encore une fois, le président de la commission est dans son rôle. Le gouvernement n’aurait pu que prendre acte parce qu’il ne peut pas changer quoi que ce soit par rapport à ces prises de position et sortir un peu de l’émotion où le sentiment que les gens sont contre nous ou travaillent contre nous. Moi je crois que la sérénité doit prévaloir, la recherche du consensus national doit être une priorité. (…) C’est parce qu’on constate qu’il y a une certaine dérive que nous commençons à nous interroger et nos partenaires aussi.
 
Et ce qu’il ne faut pas perdre de vue c’est que cette CEDEAO que les autorités guinéennes ont l’air de banaliser est la porte d’entrée de tous les partenaires mondiaux de la Guinée. C’est à travers la CEDEAO que l’Union Africaine,  l’Union Européenne, les Nations unies vont intervenir dans notre pays.  La situation est déjà grave on demande au CNRD de ne pas en rajouter pour que les populations puissent quand même gérer au mieux cette période difficile avec le minimum de difficultés », a martelé Boubacar Barry vice-président de l’UFR.
 
À souligner que la CEDEAO en tant que telle n’a toujours pas réagi suite à l’adoption des 36 mois comme durée de transition par le CNT. 
 
Mamadou Macka Diallo 
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