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Souleymane Traoré, ex DG du FER : « L’État n’a subi aucun préjudice du fait de ma gestion »

Le procès en appel de Souleymane Traoré, ex directeur général du Fonds d’entretien routier (FER), s’est ouvert ce mardi, 05 décembre 2023, à la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Comme lors de son premier procès, le prévenu a plaidé non coupable de tous les faits qui lui sont reprochés.

Plus de quatre mois après sa condamnation par la chambre de jugement de la CRIEF, Souleymane Traoré comparaît encore devant la chambre des appels de cette juridiction. Ce nouveau procès fait suite à l’appel interjeté par le procureur spécial près la CRIEF, qui n’a pas été satisfait par la décision rendue le 31 juillet dernier par le juge Francis Kova Zoumanigui.

A barre, l’ex directeur général du FER a rejeté en bloc les accusations portées à son encontre. Le prévenu assure n’avoir pas commis les faits de détournement de deniers publics, corruption d’agents publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux et surfacturation qui lui sont reprochés. Selon lui, c’est juste pour éviter de faire subir d’autres épreuves à ses enfants, dont les noms sont cités dans ce procès, qu’il n’a pas relevé appel contre sa condamnation.

« L’État n’a subi aucun préjudice du fait de ma gestion. Sous le temps que j’ai fait au FER, aucune institution de la République n’a été soumise à des contrôles permanents comme le Fonds d’entretien routier. Contrôle de l’inspection général d’État pendant tout le temps de ma gestion, contrôle de l’inspection générale des finances et parallèlement, des commissaires aux comptes vérifient tous les comptes. Et à ce jour, aucun détournement n’a été établi au niveau du FER », a-t-il déclaré.

Comme beaucoup d’autres anciens dirigeants, Souleymane Traoré est poursuivi en raison des montants considérables qui sont dans ses comptes bancaires et ceux de ses enfants. Mais le prévenu explique ses richesses ne proviennent pas de son passage à la tête de la Direction générale du Fonds d’entretien routier.

« Contrairement à ce qu’on peut faire croire à l’opinion, je n’ai pas commencé ma vie avec la direction du FER. J’ai travaillé plus de 20 ans dans le privé, je me suis fait des revenus. C’est pour toutes ces raisons que je considère que je ne suis pas coupable de ces faits, et que l’État n’a subi aucun préjudice du fait de ma gestion », a-t-il martelé, tout en énumérant les différentes sources de ses richesses.

A l’issue de son premier procès, Souleymane Traoré avait été renvoyé des fins de poursuite pour les faits de détournement de deniers publics et de surfacturation. Par contre, il avait été déclaré coupable de corruption d’agents publics, blanchiment de capitaux et enregistrement illicite. Des faits pour lesquels le prévenu avait été condamné à 18 mois d’emprisonnement dont 11 assortis de sursis et un milliard de francs guinéens d’amende.

La chambre de jugement de la CRIEF avait également ordonné « la confiscation au profit de l’État guinéen » d’importantes sommes d’argent se trouvant sur plusieurs de ses comptes bancaires.

Guinee114

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