Suspens sur le gouvernement: « chaque jour qui passe, c’est du temps de trop perdu » (Par Abdoul Sacko)

Monsieur le Président de a République,  les hésitations sont des amortisseurs de l’efficacité dans la gestion des affaires publiques.

Pratiquement depuis le 18 novembre dernier, en plus des effets de Covid-19, tout fonctionne pour le meilleur des cas au minima dans l’administration en général et les départements ministériels en particulier, ce pour les raisons à savoir entre autres:
(i) Les ministres/cadres de l’administration qui étaient pratiquement tous sur le terrain électoraliste au nom de la campagne et autres actions politiques, ce, du démarrage de la campagne jusqu’à votre investiture;
(ii)De la proclamation des résultats définitifs vous annonçant vainqueur jusqu’à nos jours, ministres et autres cadres de l’administration dans l’incertitude, vivent au quotidien entre somnolence administrative, humanisme circonstanciel et sacrifices guidés par des marabouts parfois au grand dame de la vitalité de l’administration et du fonctionnement général de l’Etat.
Ne pensez-vous pas que cette richesse bien ou mal acquise, qui s’investit dans ces sacrifices et autres, avec votre proactivité et audace dans la nomination de votre gouvernement de « gouverner autrement » ne pouvait pas servir à autres dans leurs communautés ou pour leurs familles (rire). En tout état de cause, C’est évident qu’au regard de nos lois, la démission d’un gouvernement à la suite d’une élection législative ou présidentielle qui reconduit le Président, relève de la galanterie républicaine et non obligatoire.
Toutefois, je m’en moque de qui rentre, de qui reste ou de qui va, mais en tant qu’acteur de la société civile, lorsque la vie de la nation sur le plan économique et social est mise en veilleuse, voire en danger, par une paralysie quasi totale de l’État due à votre hésitation à choisir ou confirmer les hommes ou les femmes qui doivent vous accompagner dans cet autre mandat que vous venez de bénéficier, je suis interpellé et obligé de vous interpeller face au danger qui pourrait en découler.
En tout cas, face à cette hésitation habituelle que vous avez entretenue par le passé pour la nomination de vos précédents gouvernements des mandats précédents, je me demande et bon nombre d’observateurs d’ailleurs, quel est la plus-value de votre slogan « gouverner autrement » de ce mandat que je qualifie de tous les risques, de tous les défis et de tous les enjeux ?
 Je sais bien, S/E Monsieur le Président, même si certains au sein de votre gouvernance étaient probablement favorables à l’alternance, beaucoup ont tout de même mouillé le maillot pour l’obtention de ce mandat « de plus ou de trop », comme votre PM qui, pour bon nombre, a joué le bouclier en faisant montre de fermeté sans concession aucune, parfois par la restriction ou la violence même de certains droits ou libertés des populations, mais je ne saurais comprendre cette hésitation coupable de votre part, pendant que le peuple souffre avec les besoins sécuritaires, financiers, judiciaires et sociopolitiques qui se posent de plus en plus complexe au quotidien.
Monsieur le Président, le peuple en a assez, en conséquence confirmez qui vous voulez ou nommez, qui vous voulez, c’est vous qui savez ce que vous comptez lui rendre comme service et avec qui vous comptez le faire.
Mais ce qui reste clair, sa patience (peuple) à une limite et les promesses ou discours ont leur limite sur lui avec le temps. Chaque jour qui passe, c’est du temps de trop perdu pour répondre à votre devoir et responsabilité de Président et de père de la nation.
Abdoul Sacko
Leaders de la société civile
Consultant sur des questions de Conflits et d’Intégration des jeunes/femmes

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